La firme américaine Motorola compte ouvrir un bureau de liaison en Algérie avant fin 2006 afin de développer davantage ses activités sur le marché national. C'est ce qu'a annoncé M. Mohamed Taj directeur général de Motorola pour la région Maghreb lors d'une conférence de presse animée, hier, à l'hôtel Sheraton. Le constructeur américain Motorola classé, aujourd'hui, à la seconde place mondiale après Nokia compte reconquérir le marché algérien de la téléphonie mobile en augmentant davantage ses parts de marché. Il a déclaré que “le marché algérien est l'un des plus grands marchés de la région Maghreb en terme de croissance et de ventes”. Ce marché est qualifié, dira-t-il, de marché de distributeurs où il faut être plus efficace pour s'imposer car il n' y a pas de subvention des téléphones mobiles par les opérateurs contrairement au Maroc. Le marché marocain est arrivé, aujourd'hui, à la saturation alors que le marché algérien, indiquera-t-il, est en pleine expansion. La firme américaine a opté, selon M.Taj, pour un seul partenaire solide, en l'occurrence, la société privée MobiOne dirigé par M. Rédha Kouninef pour commercialiser ces produits en Algérie. Cette stratégie a permis, selon lui, à Motorola de mieux maîtriser le circuit de distribution contrairement à Nokia qui a multiplié le nombre de ses partenaires en Algérie à cinq distributeurs. La société privée MobiOne est le seul distributeur en Algérie, selon M. Kouninef, qui dispose d'une filiale dédiée essentiellement à la maintenance des téléphones portables. Il a affirmé, par ailleurs, que “le modèle Motorola C115 a connu un succès considérable sur le marché algérien car il offre un rapport qualité-prix abordable pour les consommateurs à bas revenu”. Ce mobile est vendu, rappelle-t-on, à 4 000 DA TTC. Il représente, selon M.Taj, 50% des ventes de Motorola au Maroc en 2004. Il a souligné que “Motorola compte lancer 5 nouveaux modèles de téléphones portables entrée et moyenne gamme sur le marché algérien en novembre-décembre 2005”. Les prix de ces mobiles seront accessibles au consommateur algérien soit 60 dollars pour le modèle Motorola C118 ou l'équivalent de 6 000 DA, précisera-t-il. Ce responsable a relevé que “la proportion de la contrefaçon reste encore faible chez Motorola puisqu'elle maîtrise bien ses canaux de distribution et de production”. Motorola a vendu, selon son représentant, près de 100 000 téléphones portables en 2004 en Algérie. Cette firme prévoit une part de marché mondial de 16% en 2005 contre 14% en 2004. Cette évolution est due principalement, selon M. Taj, au recentrage de tous les efforts de Motorola vers le marché indien regroupant près de 1 milliard d'habitants. Faiçal Medjahed