Le véritable enjeu réside, en réalité, dans la prochaine étape, à savoir celle de l'élection du P/APC comme stipulé dans l'article 64 bis. L'installation des assemblées communales issues du scrutin du 27 novembre dernier a débuté, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, conformément aux nouvelles dispositions réglementaires apportées à la loi sur la commune, notamment dans son volet relatif au mode d'installation de ces assemblées et de leurs présidents. Selon plusieurs sources, ces installations ont débuté en même temps aux quatre coins de cette wilaya qui compte, au total, 67 communes réparties sur 21 daïras. Iboudrarène, Illilten, Ath Aïssi... sont entre autres communes où l'installation a eu lieu, hier, dans la matinée, en présence des chefs de daïra au nom du wali. Des installations qui relèvent, à vrai dire, d'une simple formalité tant elles ne cachent aucun enjeu particulier. Il s'agit, tout compte fait, d'acter l'entrée de tous les élus déclarés vainqueurs à l'assemblée locale huit jours après la proclamation des résultats officiels, comme édicté dans la nouvelle loi qui stipule dans l'article 64 que "dans les huit jours qui suivent la proclamation définitive des résultats des élections, les élus sont conviés par le wali à l'installation de l'Assemblée populaire communale". Le véritable enjeu réside, en réalité, dans la prochaine étape, à savoir celle de l'élection du P/APC comme stipulé dans l'article 64 bis. "Dans les cinq jours qui suivent son installation, et sous la présidence du doyen d'âge des élus, l'assemblée procède à l'élection du président de l'Assemblée populaire", est-il précisé dans ledit article. C'est au cours de cette installation des futurs P/APC que se révélera tout le poids des alliances qui font déjà courir, depuis le lendemain des élections, les nouveaux élus des communes à majorité relative, qui se sont aussitôt lancés dans des tractations, pour constituer les alliances inévitables qui leur permettront d'éviter toute mauvaise surprise. Des alliances souvent discrètes et parfois tellement fragiles qu'elles peuvent cacher quelques surprises comme dans la commune du chef-lieu de wilaya où les groupes vainqueurs n'ont, selon des échos, même pas la garantie de voir les élus d'un même groupe voter pour le candidat choisi initialement. Cela d'autant que le vote s'effectuera à bulletin secret. Concernant l'APW de Tizi Ouzou, même si le jeu des alliances a désormais pris fin avec l'entente concrétisée entre le FFS, qui a obtenu une majorité relative de 15 sièges, et les deux groupes d'indépendants, Tagmats et Thighri Bugdud, qui ont obtenu 7 sièges chacun, il n'en demeure pas moins que l'installation officielle se fait toujours attendre tant, selon nos sources, la plupart des recours rejetés par le tribunal administratif ont donné lieu à des appels devant le Conseil d'Etat qui, jusqu'à hier en fin de journée, n'avait pas encore tranché.