Le Cameroun ouvre aujourd'hui contre le Burkina Faso la 33e Coupe d'Afrique des nations, avec pour objectif la finale du 6 février, comme les autres favoris, l'Algérie, tenante du titre, ou le Sénégal, qui rêve toujours d'une première couronne. Hôtes de la compétition, quintuples champions, sacrés encore en 2017, les Lions indomptables sont les favoris de ce groupe. Ils auront l'avantage de jouer dans des stades remplis jusqu'à 80%, et non 60% comme pour les autres rencontres du tournoi. Derrière viennent le Cap-Vert de "Stopira" (Ianique dos Santos Tavares) et de "Platini" (Luis Carlos Almada Soares), et le Burkina Faso de Bertrand Traoré. Coïncidence, la meilleure performance des Requins bleus du Cap-Vert (quarts de finale) comme des Etalons du Burkina (finale) remonte à la CAN-2013. L'Ethiopie, en pleine guerre civile, vainqueur en 1962, n'a plus rien d'un ténor. Elle n'en est qu'à sa troisième participation en 40 ans. Jamais titrés, les Lions du Sénégal et leur effectif doré (Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly, Sadio Mané...) arrivent au Cameroun avec la pression d'énormes favoris, un peu obligés de gagner pour étancher une soif éternelle. Le premier tour ne devrait pas freiner les hommes d'Aliou Cissé, supérieurs sur le papier à la Guinée, qui a remplacé Didier Six par son adjoint, Kaba Diawara, un mois avant le tournoi. Le Zimbabwe du Lyonnais Tino Kadewere, privé de ses deux autres stars, Marsall Munetsi (Reims) et Marvelous Nakamba (Aston Villa), blessés, et le modeste Malawi paraissent un cran en dessous. Le Maroc de Vahid Halilhodzic semble le mieux armé, avec le Parisien Achraf Hakimi et son trio sévillan formé par le gardien Yassine Bounou et les attaquants Munir El-Haddadi et Youssef En-Nesyri, mais il se retrouve dans le groupe le plus dense du premier tour. Parmi les favoris, les Lions de l'Atlas vont croiser le Ghana, quatre fois vainqueur de la CAN et toujours parmi les prétendants. Les Comores, un des deux débutants, seront une des attractions du tournoi. Dernières pensionnaires du groupe C, les Panthères du Gabon ont perdu de leur mordant après le test positif jeudi de leurs stars Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina. Le groupe D, à Garoua, dans le Nord-Cameroun, va s'ouvrir par un choc pesant dix CAN entre le Nigeria (3 titres) et l'Egypte (7 titres). Les Super Eagles, qui ont remercié leur sélectionneur Gernot Rohr quatre semaines avant le coup d'envoi, sont privés de Victor Osimhen, bloqué par la Covid à Naples, mais restent redoutables. Les Pharaons comptent, eux, sur un des meilleurs joueurs du monde, Mohamed Salah (Liverpool). La Guinée-Bissau et le Soudan, qui a débarqué Hervé Velud au même moment que Rohr, se disputent le rôle d'outsider de la poule. Un autre grand classique africain domine le groupe E entre le tenant du titre, l'Algérie de Riyad Mahrez (Manchester City), et un des favoris, la Côte d'Ivoire du meilleur buteur de la Ligue des champions, Sébastien Haller. Le choc entre Verts et Eléphants est programmé au troisième et dernier match. Si la Sierra Leone semble moins forte, la Guinée équatoriale, qualifiée sur le terrain pour la première fois après deux CAN en tant qu'organisateur, a menacé jusqu'au bout la Tunisie dans les qualifications au Mondial. Les Aigles de Carthage de la Tunisie et ceux du Mali planent sur le groupe F, a priori trop haut pour la Mauritanie, à sa deuxième participation, et à la Gambie, à sa première. La Tunisie de Wahbi Khazri était demi-finaliste il y a trois ans et présente à la Coupe du monde en 2018. Le Mali aligne aussi un bel effectif avec Hamari Traoré (Rennes) ou Amadou Haïdara (Leipzig). Toutefois, le puissant Moussa Marega, plus appelé depuis 2019, privilégie son club, Al-Hilal, en Arabie saoudite, comme Cheick Doucouré avec Lens. Mais les absents ont toujours tort, et presque toutes les stars africaines seront au Cameroun.