Le président de la République s'était montré très critique à propos des comportements bureaucratiques à l'origine du blocage des projets d'investissement. Le médiateur de la République a fait état, lors de la réunion du Conseil des ministres qui s'est tenue avant-hier, de la levée des obstacles sur 679 projets d'investissement (sur un total de 877) en leur délivrant des autorisations d'exploitation et d'entrée en production. "Ces projets sont répartis sur 40 wilayas et assurent 39 242 postes d'emploi", précise le communiqué du Conseil des ministres. L'exposé sur la situation des projets d'investissement, en suspens dans divers domaines, a été présenté par le médiateur de la République, et ce, en application des instructions du président de la République lors du Conseil des ministres du 21 novembre 2021, en vue de suivre et de traiter les projets, sur le plan national, cas par cas. À l'issue de cette présentation, le président de la République a donné des instructions selon lesquelles "l'exposé sur l'opération de recensement doit inclure avec précision et en toute transparence, à chaque réunion du Conseil des ministres, la localisation, la nature des projets, les types d'obstacles et le nombre de postes réellement créés, et ce, pour mettre en exergue l'efficacité de l'opération d'élimination des obstacles administratifs se dressant devant tout projet d'investissement". Il a insisté également sur la "nécessité de distinguer, lors de l'opération de recensement, entre les projets en suspens générateurs de richesse à valeur ajoutée et de postes d'emploi effectifs et les projets en suspens pour de simples raisons techniques". Le président Tebboune a aussi donné instruction d'inclure, dans l'exposé du médiateur de la République, la valeur en monnaie nationale et en devises des projets d'investissement objets de déblocage. Pour rappel, le président de la République s'était montré très critique à l'encontre des comportements bureaucratiques à l'origine des blocages des projets d'investissement. "Ce sont des comportements antinationaux", avait-il lancé à l'ouverture de la conférence nationale sur la relance industrielle, qui s'est tenue début décembre dernier. Abdelmadjid Tebboune avait qualifié de "futiles" les raisons du blocage de certains projets. Le médiateur de la République, Brahim Merad, avait indiqué, récemment, que la plupart des entraves "sont liées à des blocages administratifs, comme les permis de construire, l'atteinte au foncier agricole et aux biens publics de l'Etat, voire l'absence de l'aménagement externe entre autres cas où la responsabilité est partagée entre l'investisseur et l'administration, absente jusqu'au parachèvement des projets en question". Les investisseurs sont "très satisfaits" de la politique de relance économique initiée par le président de la République, a indiqué hier Brahim Merad, cité par l'APS, en se référant aux sorties sur le terrain organisées et autres rencontres tenues avec des investisseurs sur l'ensemble du territoire national. "Nous avons reçu plus de 500 investisseurs au siège du médiateur de la République et ses délégués de wilaya", a-t-il souligné. "Tout le monde montre sa satisfaction et nombreux sont ceux qui l'ont exprimée. Les investisseurs sont très satisfaits et soulagés de voir enfin le geste joint à la parole. Ils ont bien compris que la politique du président de la République, ce ne sont pas des slogans creux, mais il s'agit d'une politique qui doit s'appliquer sur le terrain", a expliqué Brahim Merad sur les ondes de la Radio nationale. Il a également estimé que la confiance entre les investisseurs et les pouvoirs publics est "déjà restaurée" de par le "nombre important" des investisseurs reçus jusqu'à maintenant, soulignant que certains, qui étaient "découragés" et "amorphes", ont repris confiance avec ce regain d'activité dans le domaine de l'investissement, dont le but principal est "l'épanouissement de l'économie nationale, la création de richesses et d'emplois et la paix sociale". Il a rappelé aussi que "la médiation de la République a enregistré un total de 58 801 requêtes du 1er janvier au 23 décembre 2021, dont 51 253 soumises par des personnes physiques et 7 548 relatives au service public (préoccupations liées au développement local)".