Le déblocage de près de 700 projets par le biais de la directive N°03 du 19 décembre 2021, permettra à l'appareil de production d'être actif pour pouvoir enfin relancer l'investissement, a souligné, hier lundi, le médiateur de la République, Brahim Merad sur les ondes de la Radio Chaîne 3. Bien plus que cela, il y voit dit-il l'opportunité de reinstaurer la confiance entre les investisseurs et les pouvoirs publics pour le bien de l'économie nationale. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - La bataille est avant tout «administrative», a d'abord relevé Brahim Merad qui reconnaît que les entraves à caractère bureaucratique nourrissaient des problèmes graves et massifs qui se traduisaient par une opacité totale dans les procédures liées à l'investissement. Le médiateur de la République estime, par conséquent, que la directive du président de la République est un «gage de bonne volonté en matière de transparence et de relance de l'investissement». Il rappelle que les instructions du chef de l'Etat sur ce plan sont limpides «et vont au-delà d'un simple discours, dans la mesure où l'acte n'a pas tardé à suivre», a-t-il précisé. Cela a d'ailleurs commencé à se concrétiser; «avec le déblocage de plus de 670 projets d'investissement sur 877 qui étaient pendant de longues années en souffrance». Une ouverture qui contribuera dans un premier temps, explique-t-il, à relancer l'activité de plusieurs usines et projets relevant de divers secteurs d'activité. «Elles généreront, par conséquent, des postes d'emploi et créeront de la richesse» assure-t-il. Brahim Merad a, dans ce registre, indiqué que le Président l'a mandaté pour effectuer des bilans détaillés sur tous les projets qui sont actuellement en suspens pour cause d'entraves administratives ou autres. «Abdelmadjid Tebboune a interpellé, à ce titre, les intervenants à différents niveaux afin de lever immédiatement toute contrainte d'une quelconque nature, qui mine la relance de l'investissement». Il attend des parties impliquées «l'examen précis de tous les dossiers conformément aux lois en vigueur», a-t-il ajouté. L'intervenant a également indiqué que le bilan qu'il devra présenter en Conseil des ministres tous les 15 jours, comprendra le nombre d'unités qui sont actuellement en situation de blocage, «en précisant la nature de chaque projet à l'échelle locale, le coût de l'investissement et leur impact socio-économique...» Le but est d'examiner et d'identifier, selon lui, «avec minutie, les insuffisances et entraves qui sont à l'origine de la non-exploitation de ces projets». Brahim Merad rappelle qu'un nombre conséquent d'unités étaient implantées pendant trois, quatre ans voire plus sans rien produire. C'est pourquoi, il juge que l'application de la directive N°03 du 19 décembre 2021 contribuera à «regagner la confiance des investisseurs dans un contexte délicat sur le plan économique». D'ailleurs souligne-t-il, «il aura suffi de débloquer une partie des projets en suspens pour constater l'adhésion de nombreux investisseurs». Celui-ci affirme que ces derniers ont «exprimé une satisfaction indescriptible mais surtout un grand soulagement du fait de voir bouger les choses». Le médiateur de la République estime que les investisseurs «doivent être de notre côté si on aspire réellement à relancer l'économie nationale». La réorientation de l'investissement est aujourd'hui, insiste-t-il, une nécessité. Il dira même qu'elle est vitale pour faire face à une conjoncture économique difficile. M. Z.