à chacune de ses interventions, il a insité sur “l'unification des rangs de l'opposition démocratique”. Le président du RCD, le Dr Saïd Sadi, a entamé, hier, un long périple dans la wilaya de Béjaïa, où il a animé trois meetings populaires, respectivement à Acif El-Hammam (Adekar), El-Kseur et Amizour. Sa première escale était Acif El-Hammam, l'un des grands villages de la commune d'Adekar, où il animera son premier meeting au niveau de la place du marché, en présence d'une assistance très nombreuse. Après la présentation des candidats locaux, le premier responsable du RCD rappellera les raisons ayant poussé son parti à la participation aux élections locales partielles du 24 novembre prochain. “Le pouvoir central, articulé autour des services secrets, veut réhabiliter le FLN en Kabylie et dévitaliser les partis de l'opposition démocratique ancrés dans la région. C'est un plan de fraude massive piloté par le DRS qui vise à rétablir le système islamo-conservateur”, clamera-t-il. Sur sa lancée, il poursuivra : “Afin de mener à bien sa démarche diabolique et rationnelle, le pouvoir central compte instrumentaliser l'administration locale, notamment les chefs de daïra qui jouent actuellement le rôle de commissaires de la police politique.” Et de revenir au cas des listes indépendantes qui foisonnent cette fois-ci en Kabylie, affirmant qu'“il ne peut pas avoir d'indépendants dans un pays géré par les services secrets”. Considérant que le rendez-vous électoral du 24 novembre 2005 n'est pas un scrutin ordinaire, le Dr Sadi exhortera l'assistance à “aller voter massivement afin de barrer la route aux candidats du pouvoir”, conclut-il. Vers 11 heures, le cortège du RCD arrivera au centre-ville d'El-Kseur pour s'arrêter devant le siège communal du parti, situé au sous-sol de la mairie. Ici, il faut dire que Saïd Sadi aura droit à un accueil triomphal. Il s'est offert un véritable bain de foule en sillonnant les artères principales de la ville, avant de se rendre à la salle du cinéma pour animer son meeting prévu à 11h30. Le dirigeant du RCD expliquera, d'emblée, les enjeux politiques de l'échéance électorale du 24 novembre prochain, avant de souligner “les objectifs de la stratégie machiavélique du pouvoir qui a décidé de dissoudre les assemblées locales de Kabylie pour les remplacer par des administrateurs. Ils veulent réimposer leur clientèle dans la région”, dira-t-il. Pour ce faire, l'orateur révélera que “le pouvoir central aurait instruit les chefs de daïra, à travers une note secrète, leur intimant implicitement de procéder au bourrage des urnes, en jouant sur l'usure et le manque de vigilance des surveillants de l'opération de vote, etc.”. Evoquant ses derniers séjours à l'étranger, le Dr Sadi affirmera que “tous nos partenaires économiques européens sont persuadés qu'il n'y a pas eu de vote massif lors du référendum du 29 septembre passé”. Pour lui “l'urgence de l'heure pour sauver le pays est de se débarrasser du pouvoir de l'ombre”. Jeudi dernier à Bouira, Saïd Sadi a visité six localités (M'chedallah, At-Yakhlef, Taouint, Ahnif, Ighrem et El-Asnam) où il a animé plusieurs meetings. À chacune de ses interventions, il a insisté sur “l'unification des rangs de l'opposition démocratique face à la fraude qui se prépare” et au choix des hommes propres car “au RCD, l'intégrité est notre devise”. A. DEBBACHE/K. OUHNIA