Les requêtes des pharmaciens d'officine dénonçant des pratiques illicites de certains distributeurs, dont la vente concomitante, seront prises en charge par l'Inspection générale du ministère. Le ministère de l'Industrie pharmaceutique (Miph) poursuit son programme de visites d'inspection des établissements de distribution à travers le pays. Ces actions de contrôle, menées par l'Inspection générale du Miph et les brigades mixtes (Commerce-Miph), s'inscrivent dans le cadre de la lutte contre les pratiques illégales de spéculation, de rétention ou de ventes concomitantes. Lors des 15 visites d'inspection, effectuées entre le 13 et le 17 du mois en cours, "il a été constaté un respect satisfaisant des dispositions de la réquisition du 18 janvier 2022", visant à garantir la disponibilité et l'approvisionnement continu des pharmacies d'officine en produits pharmaceutiques qui font partie du protocole thérapeutique contre la Covid-19, souligne un communiqué du département du Dr Benbahmed. Néanmoins, le ministère a reçu 50 requêtes émanant des pharmaciens d'officine pour dénoncer des pratiques illicites de certains distributeurs, dont la vente concomitante, a indiqué la même source. Ces requêtes, reçues via l'email [email protected], "sont actuellement prises en charge par l'Inspection générale du ministère", note la tutelle. Les équipes d'inspection ont effectué également, durant la même période, 63 visites, ayant trait au traitement des dossiers de demande d'agrément des établissements pharmaceutiques en vue de leur mise en conformité avec les dispositions du décret exécutif n°21-82 relatif aux établissements pharmaceutiques et les conditions de leur agrément. Les équipes ont visité, précise le communiqué, 44 établissements pharmaceutiques de distribution au centre du pays, 10 à l'Est et 9 à l'Ouest. Par ailleurs, la commission technique d'étude des dossiers d'agrément, présidée par le Dr Bachir Alouach, directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au Miph, a examiné et évalué plus de 160 dossiers de demande de mise en conformité d'agrément. Pour cela, la Direction de la régulation et des activités pharmaceutiques invite tous les établissements d'importation et de distribution en gros n'ayant toujours pas déposé leur dossier de mise en conformité à se rapprocher, dans les plus brefs délais, de la sous-direction des activités pharmaceutiques afin de se conformer à la nouvelle réglementation. Le Miph tient à rappeler qu'au-delà de la date du 28 février 2022, "aucun agrément autre que celui délivré par les services compétents du Miph ne sera valable". Une trentaine d'opérations d'inspection ont été diligentées, faut-il le rappeler, par l'Inspection générale du Miph et celle relevant des brigades mixtes avec le ministère du Commerce, en direction des établissements de distribution au centre, à l'est et à l'ouest du pays, il y a une quinzaine de jours. Ces équipes ont pu constater, sur le terrain, le non-respect des dispositions de la réquisition du 18 janvier 2022 ainsi que la rétention d'une importante quantité de médicaments anti-Covid-19, dont l'Enoxaparine et le Paracétamol. Ces contrôleurs ont constaté la rétention de quelque 16 000 boîtes d'Enoxaparine et de 250 000 autres de Paracétamol par des distributeurs indélicats. Suite à ce constat, une vingtaine de mises en demeure ont été prononcées. Ces équipes ont aussi procédé à la fermeture provisoire de deux établissements pharmaceutiques de distribution, en l'occurrence la Sarl Attiryak Pharm à Constantine et la société Emir pharmaceutique à Alger. L'on reproche à ces entreprises le non-respect de l'obligation de mise à la disposition des officines de toutes les quantités disponibles en stock, dans un délai maximum de 48 heures, ainsi que la pratique commerciale illégale, à savoir la vente concomitante, dite par packs.