La Suisse, qui s'est imposée à domicile face à la Turquie (2-0), et, surtout, la République tchèque qui a triomphé de la Norvège (1-0) à Oslo, ont pris l'avantage lors des barrages aller (zone Europe) des qualifications du Mondial-2006 de football. Quant à l'Espagne, large vainqueur de la Slovaquie 5 à 1 grâce à un triplé de Luis Garcia au stade Vicente-Calderon de Madrid, elle a déjà pratiquement son billet pour la phase finale en Allemagne. Le sélectionneur Luis Aragones a donc été bien inspiré, après avoir longuement hésité, de titulariser Luis Garcia. Le sélectionneur Luis Aragones a été bien inspiré, après avoir longuement hésité, de titulariser Luis Garcia, auteur de trois des cinq buts de son équipe. Avec ce score très large, l'Espagne est presque assurée de disputer la Coupe du monde en Allemagne, malgré le but encaissé à domicile. Dans la semaine précédant la rencontre, Aragones, qui n'avait pas convoqué Joaquin du Betis Séville, a envisagé de mettre en place un systhme sans joueurs de couloirs, avec un milieu axial renforcé. Il s'est finalement ravisé en titularisant Reyes à droite et surtout Luis Garcia à gauche. Bien lui en a pris tellement les Espagnols ont été irrésistibles en première période. Ils se sont fait peur quelques minutes après un relâchement au retour des vestiaires qui leur coûtait un but. L'action de la 64e minute leur était alors salutaire: une main dans la surface de réparation du défenseur slovaque Had. Penalty et exclusion. Torres marquait et l'Espagne pouvait alors dérouler. L'homme de la soirée, Luis Garcia, pouvait sortir sous l'ovation du Vicente-Calderon à la 76e, deux minutes après son troisième but. Il était remplacé par son partenaire à Liverpool, Fernando Morientes, lui aussi acclamé par la foule. Le “Moro” marquait le cinquième but de l'Espagne qui, au cours d'une soirée pourtant froide et pluvieuse, a de nouveau conquis son public et a surtout quasiment obtenu son billet pour l'Allemagne. En outre, avant le retour à Istanbul, la Norvège a ainsi rempli sa mission en s'imposant à Berne grâce à des buts de Senderos (41') et Behrami (86'). Certes, ces deux buts ne garantissent rien avant de se rendre à Istanbul, pour un retour qui sera forcément bouillant. Mais ils permettent aux Suisses de s'assurer un minimum de marge. À Oslo face à la Norvège, la République tchèque de Nedved, revenant en sélection à 33 ans après une première retraite internationale, a elle réalisé une excellente opération avant le retour à Prague. Le but de la victoire de Smicer après la demi-heure de jeu a toutes les chances d'offrir aux Tchèques un ticket pour le Mondial allemand (9 juin-9 juillet 2006) s'ils ne faillissent pas au retour. Une Coupe du monde qui serait la première, et sûrement la dernière, pour la génération brillante, mais plus que tricentenaire, de Nedved et de Smicer.