La bande à Djamel Belmadi a réussi l'exploit en arrachant une victoire (0-1) contre le Cameroun sur le terrain des mauvais souvenirs de Japoma à Douala. Une victoire qui ouvre la porte du Mondial pour peu qu'ils confirment lors du match retour à Blida mardi prochain. Grâce à un très joli but de la tête d'Islam Slimani, les Verts se sont imposés hier avec autorité à Douala, domptant, pour la toute première fois de leur histoire, de bien inoffensifs Lions indomptables. Sauf cataclysme mardi soir à Blida, l'EN de Djamel Belmadi a quasiment composté son billet pour la Coupe du monde au Qatar. Le Cameroun de Song n'a, pour ainsi dire, fait illusion que dix minutes durant. Sur un coup franc dès la 5e minute de jeu et une belle inspiration de l'attaquant lyonnais, Toko Ekambi a tenté de surprendre son monde par un tir à ras de terre sur lequel le gardien M'bolhi s'est bien couché pour dévier le cuir en corner. Dans la foulée, Vincent Aboubacar donnera le tournis à la paire Benlamri-Mandi avant de trop croiser sa tentative (6'). Acculés une dizaine de minutes durant, les Verts poseront ensuite le pied sur le ballon et mettront, à leur tour, l'hôte camerounais en danger, à l'image de cette escapade d'Islam Slimani peu avant le quart d'heure de jeu. Mais après avoir chipé la balle à Ngadeu puis filé vers le but, l'avant-centre du Sporting de Lisbonne a décroché une puissante frappe que le gardien des Lions indomptables, André Onana, détournera en corner (13'). Bien en place grâce à une défense renforcée avec trois axiaux Benlamri-Bedrane-Mandi et deux pistons (Benayada-Bensebaïni) prêts à fermer les accès sur les flancs, le onze de Belmadi frappera très fort pour ce qui a été sa seconde et dernière tentative de ce premier half. Bénéficiant d'un coup franc sur le flanc gauche après avoir bien contrôlé une remise de la touche de Bensebaïni avant de se faire faucher, Youcef Belaïli brossera, ainsi, subtilement le cuir qui a été repris, d'une superbe tête, par Slimani qui placera une balle imparable sous la barre d'un Onana sur sa trajectoire mais finalement incapable d'empêcher cette ouverture du score algérienne (41'). Cette efficacité chirurgicale du recordman de buts en sélection a, d'ailleurs, eu pour effet immédiat d'éteindre les timides velléités camerounaises, refroidies encore plus par cette surprenante panne électrique en début de seconde période, obligeant le trio arbitral à observer un arrêt de jeu de sept minutes, le temps de réparer et de rallumer les projecteurs surplombant les bois de Raïs M'bolhi. Trop peu pour déconcentrer le dernier rempart de l'EN, irréprochable et doublement vaillant sur un nouveau coup franc de Karl Toko Ekambi à la 58'. Compacte et difficile à bouger, réduisant les espaces au minimum et se projetant rapidement en avant via un jeu de transition qui contraste avec son habituelle tendance à la possession, la sélection nationale sera, encore, plus menaçante que son adversaire, à l'image de ce corner au premier poteau de Belaïli sur lequel Aïssa Mandi a failli doubler la mise (72') ou encore ce petit festival du même Belaïli sur le flanc droit et un centre au cordeau repris par Bendebka qui ne cadre pas sa tentative (90'). Entre-temps, Mandi s'était bien détendu pour détourner une tentative de près de Tawamba qui avait pris le meilleur sur le rentrant Tahrat (89'). Les onze minutes de temps additionnel n'inverseront en rien la tendance, confirmant la supériorité incontestée des Verts tout au long de cette première manche intelligemment maîtrisée.