La famille Berkani, un jeune couple et leur fille de sept ans, n'ont pas passé ramadan ensemble. Pas même l'Aïd, qui réunit traditionnellement la famille algérienne. Le mari est allé, contre sa volonté, chez ses parents alors que l'épouse s'est retrouvée chez sa mère où l'exiguïté s'est imposée d'elle-même. Leur malheur est tombé tel un couperet suite à une expulsion de leur domicile, au 40, boulevard Mohamed-V, par la force publique en août dernier. En fait, de domicile, il faut entendre une buanderie de pas plus de 4 m2 où cette petite famille vivait très modestement en attendant des jours meilleurs. Cette expulsion, explique le couple, a été prononcée suite à un jugement rendu en faveur de l'OPGI de Hussein Dey, propriétaire des lieux. Une décision qu'ils ne tiennent pas l'un et l'autre à remettre en cause ni encore moins renier le droit à l'OPGI de récupérer son bien. Toutefois, ils osaient espérer un peu de souplesse de la part de cet office pour pouvoir rester dans cette buanderie le temps que leur cas puisse être traité par les services concernés de l'APC d'Alger-Centre où leur demande de logement social a été enregistrée en 2002. Une promesse de prise en charge, au vu de leur situation, parmi les premiers bénéficiaires leur aurait été faite. Actuellement, la porte de la buanderie est plombée. Les Berkani espèrent toujours un geste de l'OPGI d'autant que les locataires de l'immeuble ont signé collectivement un document donnant leur accord à cette famille d'occuper la dite buanderie. A. F.