Si vous faites partie de cette catégorie de gens qui préfèrent la discrétion au faste des palaces luxueux, où le diamètre et la longueur de cigare restent un critère déterminant dans la hiérarchie des nouveaux riches, n'hésitez pas à pousser le battant de l'hôtel Suisse. Dénicher un hôtel qui soit à la portée d'une bourse moyenne et répondant aux attentes d'un œil averti relève de nos jours d'une prouesse. C'est dire que la capitale tout particulièrement n'offre pas une kyrielle d'établissements hôteliers dignes de satisfaire une clientèle pas forcément riche mais regardante sur la qualité des prestations. Pourtant il en existe même s'ils se comptent sur les doigts d'une main. Et si vous faites partie de cette catégorie de gens qui préfèrent la discrétion au faste des palaces luxueux, où le diamètre et la longueur de cigare restent un critère déterminant dans la hiérarchie des nouveaux riches, n'hésitez pas à pousser le battant de l'hôtel Suisse. On peut au moins vous garantir la chaleur du coin et non moins celle du personnel ne développant aucun complexe envers les super-étoilés. Situé entre une impasse et une ruelle, et plus exactement à la rue Lieutenant-Boulhart (ex-Drouillet) dont les escaliers mènent vers le boulevard Mohamed V, l'établissement est confiné dans une discrétion totale, loin de la foule déchaînée tout en étant au cœur de la grande ville. Jusqu'en 1945, il portera le nom d'hôtel Drouillet. Après la Seconde Guerre mondiale, il devient l'hôtel Suisse, un synonyme de neutralité en vogue à l'époque qu'il conserve jusqu'à nos jours. Son patron actuel Mahmoud Aoudia, originaire de la Suisse algérienne (Kabylie) est fier de son établissement. Un trois étoiles qui n'a pas volé son grade. Bien au contraire, on pourrait même espérer une étoile de plus car le classement date de 1977 conforté en 1989. Cet immeuble de six étages avec sous-sol comprenant l'office cuisine et salles de restaurant est bâti sur 245 m2 de surface. Sa capacité d'hébergement est de 16 chambres single, 23 chambres double, une chambre triple, 2 suites de 4 lits. Soit une capacité d'hébergement de 73 lits avec capacité d'hébergement maximale de 96 personnes. L'établissement possède deux types de chambre : 20 chambres avec douche, 19 chambres avec salle de bain et deux suites avec salle de bain. Sa capacité de restauration est de 16 tables pour 53 couverts. Le type de restauration est la gastronomie française (menu avec plats au choix ou à la carte). Enfin, le service bar est d'une capacité de 24 personnes assises. La situation de l'hôtel dans un endroit discret et jouissant d'une bonne sécurité grâce à la proximité du commissariat de police (6e sûreté urbaine) fait de lui une destination privilégiée d'hommes de culture et d'artistes. Le barde Aït Menguellet y séjourne souvent. Il n'a pas tort d'ailleurs quand on sait que confort et service rapide sont des prescriptions maison. Le boss n'a pas fini de nous épater, soucieux comme il est de changement. La propreté irréprochable des lieux va de pair avec la décoration très soignée. On voit bien la main de l'artiste. La musique en sourdine et les lumières voilées invitent sans plus attendre à un bon gueuleton. Et si on se payait un filet sauce roquefort ? dirait notre ami Abderrahmane. En attendant l'ouverture du Mizrana (Tigzirt), un quatre étoiles totalement rénové avant l'été prochain que nous promet le directeur, nous continuerons à opter pour le Suisse avec la chaleur de son personnel en prime. A. F.