Un colloque portant sur l'écrivain Kateb Yacine s'est ouvert, vendredi après-midi, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, sous le thème “Un écrivain, une œuvre, un pays”. Ce colloque est organisé conjointement par le théâtre Jean-Sénac et l'association Massinissa de Marseille (France), en collaboration avec le ministère de la Culture et la direction de la culture de Tizi Ouzou. Après la séance d'ouverture, marquée par les interventions des directeurs de la culture de Tizi Ouzou et du théâtre Jean-Sénac, respectivement, El-Hadi Ould Ali et Hamid Aouameur, ainsi que celle du président de l'association Massinissa, Rejdal Kaci, l'assistance, composée de personnalités du monde de la culture, des universitaires et des représentants de la société civile, a suivi une première conférence intitulée “La diffraction linguistique dans l'œuvre romanesque de Mouloud Mammeri, rapprochement Mammeri-Kateb”. Cette conférence a été donnée par Mme Malika Kabbas avec la participation de Mohamed Lakhdar Maougal. La seconde journée de ce colloque, qui se poursuivra jusqu'à lundi prochain, sera marquée par la présentation d'un film documentaire Kateb Yacine : écrivain public, de Aroche et Toméro en co-production avec FR3, et une conférence intitulée “Rendre accessible Kateb Yacine, son œuvre et son combat”, par Mme Marie-Pierre Fernandes. Une pièce théâtrale intitulée Dans la gueule du loup sera également présentée durant la soirée, à la résidence universitaire de Hasnaoua II. Une exposition permanente intitulée “Kateb Yacine : un théâtre, trois langues” sera, par ailleurs, organisée en marge de ce colloque, en plus d'une projection du film Kateb Yacine, l'amour et la révolution, de Kamel Dehane. Kateb Yacine, l'écrivain, le poète et l'homme de théâtre, est l'auteur de nombreuses œuvres dont notamment Nedjma, ou l'hymne à la femme, édité en 1956, L'homme aux sandales de caoutchouc (1970), Mohamed prends ta valise (1971) et La guerre de 2000 ans (1974). L'homme s'est éteint un 29 octobre 1989 à Grenoble (France), une année après son arrivée dans la Drôme où il s'était installé provisoirement pour travailler sa dernière pièce Le bourgeois sans culotte ou le spectre du parc Monceau, selon sa biographie.