En déclarant qu'il quittera le MCA, en cas d'exclusion de l'Algérie des compétitions internationales, le coach français nous renseigne suffisamment sur ce qui peut se produire en matière de recrutement des techniciens étrangers. En effet, ne travaillant que dans des conditions sécurisantes, c'est-à-dire dans un pays affilié à la Fifa auprès de laquelle ils peuvent valoir leurs droits en cas de problème de contrat, les entraîneurs d'outre-mer ne s'aventurent jamais dans des pays à risque. Surtout pas dans des pays où ils n'ont rien à gagner sur le plan sportif, à savoir en termes de reconnaissance internationale. Or de l'avis même du ministre de la jeunesse et des sports, M. Yahia Guidoum, les techniciens étrangers sont nécessaires pour le développement du football en Algérie. C'est même une nécessité impérieuse. D'accord mais si l'on pousse ce même football à l'isolement sur le plan international par quel tour de magie va-t-on amener les compétences étrangères à venir exercer en Algérie ? Nouzaret a mis le doigt sur une vérité, sur une réalité pour rappeler à ceux qui sont en charge de l'avenir de notre football, qu'aucun pays n'a pu s'en sortir en se renfermant sur lui-même. À l'heure de la mondialisation du football, il est impensable d'espérer des dividendes d'un retrait des compétitions internationales. Sans l'apport du savoir-faire importé point de salut, point de recyclage, point d'évolution. On ne pourra même pas envoyer nos techniciens pour des stages de formation sous l'égide de la Fifa. Nos arbitres aussi. Quant à notre produit, c'est-à-dire nos joueurs formés, pas la peine d'évoquer les transferts, car un joueur, qui n'est pas international n'est forcement pas transférable. C'est un joueur du cru qui n'aura pas fait ses classes dans des matches internationaux. Et c'est là où résidera le problème. S. B.