La commission des finances et du budget de l'assemblée populaire nationale (APN) a reçu hier, selon des sources concordantes, les P-DG des compagnies d'assurances dont ceux de la société algérienne d'assurance (Saa), la compagnie algérienne d'assurance et réassurance (Caar) et la compagnie algérienne d'assurance transport (Caat). La commission auditionnera prochainement, selon nos sources, le premier responsable du conseil national des assurances (CNA) et les représentants de compagnies privées d'assurances dont la GAM et la Ciar. Ces auditions menées par la commission des finances et du budget de l'APN portent sur l'examen du nouveau projet de loi sur l'assurance présenté, jeudi dernier, par M. Mourad Medelci, ministre des finances. Certains députés ont interpellé cette commission pour tenir compte des dernières recommandations du 4e forum des assurances organisé dernièrement à Alger. Les participants à ce forum ont proposé, essentiellement, la promotion de la bancassurance, développer l'assurance-vie, créer un centre de formation en assurance par métier et de compléter l'action de l'Etat par les mutuelles sociales. Ces députés ont insisté, également, sur la nécessité d'une mise à niveau du secteur des assurances afin de se conformer aux standards internationaux. Ils ont estimé que “ce projet de loi est venu en retard, soit après l'ouverture de ce secteur à la concurrence via la loi sur les assurances promulguée en 1995”, en relevant dans la foulée que “l'ancienne loi a atteint ses limites”. Ils ont plaidé, aussi, en faveur de l'instauration d'une culture d'assurance en sensibilisant le citoyen algérien sur l'importance de certaines polices d'assurances telles que l'assurance-vie et la retraite. Et pour cause, le secteur des assurances est considéré comme étant “un véritable gisement d'emplois et de ressources financières capables de rivaliser avec les banques”, précisent-ils. Pour appuyer leurs propos, ils ont cité l'exemple de la France où 50% des revenus du secteur des assurances sont injectés dans l'investissement en 2001, contrairement à l'Algérie où ils représentent mois de 5%, indiquent-ils. Le secteur des assurances a réalisé un chiffre d'affaires de 32 milliards de DA en 2004 et une croissance de 13% par an. L'assurance-personne représente uniquement 5% du marché des assurances, note-t-on. Actuellement, il y a 16 compagnies d'assurances activant sur le marché algérien dont 7 sociétés privées et 400 agents généraux et courtiers. Le volume des primes est estimé à 37 milliards de DA soit près de 500 millions de dollars en 2004. Faïçal Medjahed