Des décisions seront prises aujourd'hui pour mettre fin au conflit opposant l'administration au syndicat. Un arrangement a été conclu avec le conseil syndical, dans le souci de limiter les effets de la grève et ce, dans l'intérêt des travailleurs et de l'entreprise.” C'est ce que nous a déclaré, hier, M. Tani Meziani, placé depuis le 27 janvier dernier à la tête de la direction de l'administration et des finances du Centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj (wilaya d'Alger). Cet ex-directeur de l'audit et du contrôle de gestion a expliqué que le débrayage enclenché le 15 janvier 2003 a pris fin grâce à “la compréhension des responsables syndicaux sur la base des garanties qui leur ont été données”. Il a également souligné que le conseil d'administration a été convoqué pour ce matin, afin “d'annoncer les décisions qui ont été prises ou qui le seront pour le règlement définitif du conflit”. M. Meziani a, en outre, noté qu'une “dynamique de rapprochement et de normalisation” a été engagée par la direction générale du centre et le partenaire social, qui débouchera sur “la satisfaction de certaines revendications et le maintien du dialogue”. Ce responsable, fraîchement installé à la DAF, a néanmoins mis en exergue “l'équilibre précaire” du Centre de thalassothérapie et les conséquences négatives d'une “grève de ce genre” sur la trésorerie, en permettant, dans le même temps, l'amélioration de la situation du personnel. “Nous ferons l'effort et les sacrifices nécessaires, sans mettre en péril l'avenir de l'entreprise”, a indiqué Tani Meziani. Du côté syndical, l'heure est à la prudence. “Nous avons conditionné la reprise du travail par le départ de deux cadres dirigeants retraités, notamment le directeur de l'administration. Les autres problèmes seront négociés à partir de la semaine prochaine”, a soutenu le secrétaire général de la section syndicale, Mohamed Aziri. Selon ce dernier, la plate-forme de revendications comporte, outre le départ des deux cadres retraités, la permanisation des contractuels, notamment ceux qui ont été recrutés en 1990, l'augmentation des salaires de 25% et l'établissement d'un plan de carrière, particulièrement pour le personnel médical et paramédical dont les postes sont “stagnés”. M. Aziri a précisé que la grève a été gelée et qu'elle pourrait reprendre “au cas où nous n'aboutirions pas à des résultas satisfaisants”. L'attitude du syndicat a été favorablement accueillie par les salariés. Ces derniers, contrairement à M. Meziani, ont mis en avant l'embellie financière du Centre de thalassothérapie, estimant qu'il est de leur “droit de bénéficier d'une part des résultats”, à partir du moment où l'entreprise dégage des profits. Nombreux parmi les travailleurs contactés qui se sont dits prêts à “réoccuper le gazon et le portail avec des banderoles”, si les choses restent telles qu'elles sont aujourd'hui. Que va donc décider le conseil d'administration ? Les deux salariés qui en sont membres ont promis en tout cas de porter “la voix du personnel et de l'entreprise”. H. A.