En parcourant les artères de la ville, c'est le branle-bas de combat. Toutes les bordures des trottoirs ont été systématiquement remplacées. Mais, le lancement des travaux tarde et les trottoirs ainsi défigurés perdent leur âme et leur utilité. Certaines bordure ont été marquées en rouge, signe indélébile de la supercherie. Ce retard soulève un tas de questions quant à la suite et à l'achèvement de ce gigantesque chantier. Dans l'artère achalandée et principale de la ville, appelée communément avenue de Bouda, des trous béants offrent au spectateur un climat d'apocalypse et constituent un véritable casse-tête car les fouggara qui traversent la ville s'effondrent parfois et il faut rapidement colmater les brèches. Des engins et des hommes travaillent d'arrache-pied mais leur tâche perdure et provoque un désagrément chez le conducteur qui doit accomplir de véritables acrobaties et des prouesses pour rejoindre un point donné. Le quartier de la poste n'est pas non plus épargné et beaucoup de rues se retrouvent ainsi subissant le même sort. La mosquée de Sidi Cheikh Belkebir a été rasée pour une autre plus vaste et mieux équipée, afin d'accueillir plus de fidèles mais les travaux tardent à démarrer et son emplacement délimité et entouré de barricades demeure vide et sème des controverses au sein de la population. À quand le dénouement ? Une aubaine pour les uns, un sujet de polémique pour les autres. Personne n'y échappe. Les amateurs de la balle ronde ont apprécié les aménagements de l'ancien stade. Son terrain vient d'être entièrement recouvert de gazon artificiel (4e génération). Mais les résultats timides de leur équipe ne les rendent guère optimistes et si celle-ci veut éviter la relégation, les joueurs et leur coach doivent persévérer dans leur travail et se montrer plus entreprenants. Adrar a-t-elle perdu de son prestige ? Avec des gisements importants en pétrole et en gaz que renferme son sous-sol, la wilaya constitue un véritable trésor qui fait parler d'elle et lui promet un bel avenir. M. E. Safi