Lors d'une réunion hier de l'Observatoire national de l'emploi et de lutte contre la pauvreté, Ould Abbès a indiqué que sur les 339 899 postes de travail créés en 2005, 23 761 sont des emplois permanents. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, le Dr Djamel Ould Abbès, a égrené, hier, lors d'une réunion de l'Observatoire national de l'emploi et de lutte contre la pauvreté, tenue au siège de son département, de nombreuses statistiques sur l'emploi. Le membre de l'équipe d'Ahmed Ouyahia a ainsi annoncé que 339 899 postes de travail ont été créés en 2005, selon les données arrêtées au 30 septembre. Sur ce nombre, uniquement 23 761 sont des emplois durables générés par la micro-activité, tandis que 271 755 sont inscrits à l'ordre du dispositif de promotion d'emploi d'attente ou au contrat de préemploi dont bénéficient principalement les nouveaux diplômés universitaires. Recrutés dans des domaines où la main-d'œuvre temporaire est requise, ils perçoivent un salaire variant entre 4 000 et 6 000 dinars. 16,6 milliards de dinars ont été dépensés, cette année, pour ces recrutements temporaires. Le budget y afférent pour 2006 est de l'ordre de 22,3 milliards de dinars. L'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) bénéficie, annuellement depuis l'an 2000, d'environ 4,6 milliards de dinars. Le ministère de l'Intérieur s'est attelé à ouvrir 100 sièges par commune au profit des bénéficiaires des crédits alloués aux algériens de 35-50 ans, qui souhaitent lancer une microentreprise. 52 000 locaux devraient être ouverts, selon les pronostics du département de Yazid Nourredine Zerhouni, en 2006. Le programme spécial développement des 10 wilayas formant le grand-sud a permis, selon le Dr Ould Abbès, de sortir de l'ornière du chômage 139 317 personnes. Il a annoncé dans la foulée qu'un conseil interministériel consacré à l'emploi aura lieu, aujourd'hui dimanche, sous la présidence du chef du gouvernement. En sériant les efforts de l'état dans la réduction du taux de chômage, le ministre de l'emploi et de la Solidarité nationale a notamment affiché ostensiblement une grande satisfaction quant aux capacités du gouvernement à atteindre l'objectif des deux millions d'emplois créés à l'horizon 2009, tel que promis par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de sa campagne électorale pour un second mandat. Jusqu'alors, les indicateurs, tels que diffusés par les officiels, incitent à l'optimisme. D'autant que l'Office national des statistiques (ONS) affirme que le taux de chômage est passé de 29,8% en 2000 à 13,8% en 2005 (ces statistiques ne prennent pas en compte les personnes qui n'ont pas recherché activement un emploi). En excluant cette catégorie qui pourrait représenter un chiffre important, l'ONS a recensé, durant l'année finissante, près de 1,5 million de sans-activités rémunératrices. L'Agence nationale de l'emploi (ANEM) a enregistré, pour cette part, pour 2005 plus de 375 400 inscriptions de demandes d'emploi. 70% de cette manne sont des hommes et 30% ont moins de 30 ans. 68 238 d'entre eux sont éligibles aux contrats de préemploi. L'ANEM a reçu, en parallèle, 67 362 offres de travail émanant, à hauteur de 70%, des entreprises publiques. à ce titre, l'organisme a réussi à placer 44 383 candidats à des fonctions rétribuées. Près de la moitié occupe des postes n'exigeant aucune qualification professionnelle particulière. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a beaucoup insisté sur la nécessité de préserver les emplois actuels. “L'état ne procédera pas à des compressions de personnels, y compris dans le cadre de la privatisation des entreprises publiques”, a promis le membre du gouvernement. Il a parlé, également, des efforts consentis dans la lutte contre le travail au noir. à ce titre, il a indiqué que 188 000 petites (un à 9 employés) et moyennes (9 à 50 travailleurs) entreprises sont actives dans le pays. Pourtant, elles ne déclarent, à la Sécurité sociale, que 672 000 salariés. “Nous préparons un projet commun avec le ministère du travail en faveur d'abattements fiscaux de 25%, étalés sur 3 ans, pour la création d'un poste d'emploi”, a révélé le conférencier. Les membres de l'Observatoire national de l'emploi et de la lutte contre la pauvreté, un organe consultatif installé en janvier 2005, se sont penchés ensuite sur leurs principales missions pour l'année à venir. Souhila H.