La Société de refinancement hypothécaire (SRH) et la banque mixte algéro-saoudienne Al-Baraka-Algérie signeront, dans les prochains jours, une convention-cadre pour le refinancement des crédits octroyés par cette banque aux ménages désireux d'acheter un logement, a indiqué à l'APS le P-DG de la SRH, M. Abdelkader Beltas. Un montage “spécifique” de refinancement a été élaboré entre les deux parties permettant à cette banque d'introduire dans son portefeuille le crédit immobilier en faveur des particuliers “en tenant compte des spécificités de cet établissement bancaire activant dans le respect des prescriptions de la charia islamique”, affirme-t-il. C'est que parmi les principales difficultés qui se posent à une banque islamique pour le financement du logement, qui exige de longs délais de remboursement, il y a le fait qu'elle ne peut pas intervenir sur le marché interbancaire pour y lever des capitaux puisqu'ils sont, évidemment, assortis de taux d'intérêt lesquels sont interdits par la charia, explique le même responsable. À travers le montage financier qui sera mis en place et qui permettra de “contourner” cette difficulté, les crédits immobiliers seront accordés par la banque Al-Baraka aux ménages et autres particuliers sous forme de location-vente du logement en question, explique M. Beltas. Le déroulement de l'opération se présentera de cette façon : lorsqu'un ménage manifeste son désir d'acquérir un logement, la banque Al-Baraka achète cet habitat à son propre nom. Le client-demandeur du logement sera alors considéré comme locataire qui payera à la banque, en guise de remboursement, les mensualités de loyer pendant une durée à déterminer par les deux parties et qui peut aller jusqu'à 20 ans. Ainsi, la banque restera propriétaire légale du logement qu'elle a financé jusqu'au paiement de la totalité des “loyers”.