Connaissant aux heures de pointe, soit au départ de Aïn Beida ou au retour, en fin de journée, d'Oum El Bouaghi, bousculades, altercations, par un nombre impressionnant de voyageurs, la ligne Aïn Beida - Oum El Bouaghi est devenue, au fil des années, un véritable casse-tête pour les services concernés. En effet, après trois heures trente de l'après-midi, au chef-lieu de wilaya, l'on remarque de véritables foules se constituer à la station de voyageurs. L'arrêt des quatre chemins (jouxtant le stade Zerdani-Hassouna), appelé communément Stop, est particulièrement sous tension. Et ce sont bien sûr les travailleurs exerçant dans les diverses administrations du chef- lieu de wilaya qui subissent, quotidiennement, ce supplice, depuis des années. Pour rappel, plus de 8 000 travailleurs font la navette, quotidiennement, Aïn Beida - chef- lieu de wilaya, sans parler des autres voyageurs venus pour différentes raisons à Oum El Bouaghi et ceux des communes de la région est, contraints de transiter par Aïn Beida. Comme le secteur du transport a été privatisé, l'amélioration du service demeure, selon le directeur du transport, tributaire de l'investissement. Néanmoins, ce dernier enregistre une insuffisance accrue, voire une absence, selon la même source. Si le plan de transport existe et prévoit même un renforcement des lignes, selon toujours ce responsable, l'investissement se fait généralement sur la base d'un véhicule vétuste. Même si les rotations des navettes paraissent suffisantes, la qualité des services, elle, laisse à désirer. Sans parler du nombre considérable de pannes (une dizaine à une quinzaine/jour) avec tout l'impact négatif sur le service, contraignant, parfois, les services concernés à dégarnir certaines lignes pour desservir d'autres. En dépit de l'existence de 42 opérateurs avec 43 véhicules, d'une capacité globale de 1 718 places, assurant 7 rotations, soit plus de 20 000 sièges offerts quotidiennement, les travailleurs empruntant la ligne Oum El Bouaghi - Aïn Beida vivent un véritable calvaire. Pour l'autre ligne, en l'occurrence Aïn Kercha - Oum El Bouaghi, empruntée notamment par bon nombre d'étudiants, le problème s'est atténué avec la prise de certaines mesures par le service des transports. Il s'agit de l'aménagement des horaires des départs, la sensibilisation des opérateurs et le départ de véhicules de Aïn M'lila à partir de Aïn Kercha. Enfin, si pour l'année 2006, un renforcement des moyens de transport est prévu — et cela dépend toujours de l'investissement dans le secteur —, les milliers de travailleurs de Aïn Beida exerçant au chef-lieu de wilaya connaîtront- ils pour autant la fin de leur calvaire quotidien ? K. M.