La plupart de ces importations proviennent de la Chine avec un volume de 445 565 téléphones portables contre 202 087 mobiles importés en 2004. Le marché des téléphones portables a enregistré une croissance importante durant l'année 2005, soit une évolution de plus de 200% comparativement à l'exercice 2004. Il y a eu plus de 1,9 million de téléphones mobiles importés durant les neuf premiers mois de l'année 2005, selon les chiffres du Centre national d'informations et statistiques de la douane (Cnis) publiés par le revue spécialisée Phone Magazine. En 2004, les services de la douane ont recensé plus de 1,4 million de téléphones portables. La valeur globale de ces importations est évaluée, selon le Cnis, à plus de 196 millions de dollars pour les neuf mois de l'année 2005 contre 145 millions de dollars en 2004. Ce qui représente une hausse de 45 millions de dollars. La majorité de ces importations proviennent essentiellement de la Chine avec un volume de 445 565 téléphones portables contre 202 087 mobiles importés en 2004. La Hongrie vient en deuxième position, selon ces statistiques, avec 406 551 téléphones mobiles importés, suivie de l'Allemagne avec 379 485 portables. Les statistiques du Cnis font ressortir 236 484 téléphones cellulaires importés de la Corée du Sud durant les neuf mois de l'année 2005, contre 316 238 mobiles recensés à fin 2004. On a dénombré, également, plus de 102 796 téléphones cellulaires importés de France et 24 817 portables provenant de Malaisie. La part du marché informel est estimée, selon les spécialistes, à 30% du volume global des téléphones portables vendus, soit près de 600 000 unités introduites frauduleusement sur le territoire national en 2005. Ce qui représente une croissance de 200 000 unités par rapport à l'année 2004 où le nombre d'unités importées illégalement a atteint 400 000 unités, ajoutent ces spécialistes. Ces téléphones portables proviennent généralement, selon ces spécialistes, du Maroc, d'Allemagne, de France, d'Espagne, de Dubaï et du Royaume-Uni. Globalement, le nombre de téléphones portables importés avoisine, selon certains observateurs, 2,6 millions d'unités à fin septembre 2005. Ce chiffre dépassera probablement la barre de 3 millions d'unités importées d'ici fin 2005. Ce boom exceptionnel du marché des téléphones portables est lié principalement, selon ces observateurs, à la progression considérable du parc d'abonnés chez les trois opérateurs mobiles en 2005. Le nombre global d'abonnés est passé de 7 millions en 2004 à 14 millions d'utilisateurs à fin 2005, soit une hausse de 7 millions d'abonnés. La télédensité téléphonique mobile a atteint, aujourd'hui, 35% alors qu'elle ne dépassait pas 15% en 2004. Selon certains analystes, le marché algérien dépassera la barre de 20 millions d'abonnés d'ici fin 2008. Ces analystes ont relevé que “le marché algérien recèle encore des potentialités très importantes et constitue le plus grand marché dans la région du Maghreb et arabe, voire même en Afrique”. Actuellement, il est considéré comme étant le premier secteur hors hydrocarbures générateur d'investissements directs étrangers avec plus de 4 milliards de dollars. En termes de vente, on remarque la prédominance de la firme finlandaise Nokia, notamment le modèle 1100 classé comme le téléphone portable le plus vendu en Algérie durant l'année 2005. La firme finlandaise a écoulé, selon des sources concordantes, plus de 500 000 unités. La compagnie internationale Sony Ericsson a réalisé, selon nos sources, une progression importante, notamment le modèle T630 avec Bluetooth dont les ventes dépassent 100 000 unités en 2005. Le rapport qualité/prix a contribué, selon les mêmes sources, à la montée ascendante de ces deux modèles comparativement aux autres produits commercialisés en Algérie. Ceci étant dit, le marché algérien des téléphones portables demeure toujours déstructuré et désorganisé puisque l'Etat ne joue pas pleinement son rôle de régulateur pour mettre un terme aux pratiques frauduleuses. Et pour cause, il n'y a pas d'organisme spécifique de régulation du marché de la distribution des téléphones portables, encore moins d'association de protection des consommateurs. Ces deux instruments sont indispensables pour l'organisation du marché des téléphones portables. Faïçal Medjahed