L'ancien directeur de l'agence de la BDL à Baraki (Alger), B. Saïd, a été condamné jeudi dernier à une peine de 5 ans de prison ferme et 100 000 DA d'amende pour “dilapidation de biens publics”, par la chambre criminelle près la cour d'Alger. Le caissier en chef de l'agence, S. Benaouda, a écopé de la même peine pour le même chef d'inculpation. Un troisième accusé, F. Rachid, importateur et client de ladite agence, a été condamné à sept ans de prison ferme et à un million de DA d'amende, pour “complicité dans la dilapidation de biens publics”. Le parquet avait demandé 20 ans de prison ferme pour chacun des trois accusés, mais les trois juges et les deux membres du jury constituant la cour criminelle dans cette affaire leur ont accordé les circonstances atténuantes. Les trois co-accusés ont plaidé non coupable. L'affaire jugée jeudi dernier remonte à juin 1995, lorsque F. Rachid a encaissé auprès de l'agence BDL de Baraki un chèque sans provisions, d'un montant de 29 millions de DA, dans le cadre d'une procédure d'escompte, selon l'accusation. L'escompte est un crédit réglementé accordé par une banque à un client, généralement un commerçant ou un homme d'affaires, sous couvert d'un chèque dont la date de recouvrement est éloignée dans le temps. En contrepartie, la banque prélève un intérêt sur le montant du chèque, une fois encaissé. L'expert judiciaire a estimé à 58 millions de DA le préjudice subi par l'agence BDL de Baraki, qui a fermé ses portes depuis car “non rentable”, selon les termes de la représentante de la banque, partie civile dans l'affaire.