L'Egypte a confirmé tout le bien qu'on pensait d'elle depuis le premier tour en écartant la RD Congo (4-1) et retrouvera en demi-finale le Sénégal, qui a déjoué les pronostics contre la Guinée (3-2) vendredi en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football. “Egypte, Egypte” ont pu scander les spectateurs du stade international du Caire, plein à craquer pour le quart des Pharaons contre la RD Congo. Les Egyptiens ont en effet effectué un match sérieux, évitant de se faire surprendre par des Congolais, il est vrai, diminués par la suspension de trois de leurs titulaires. L'Egypte a pris le contrôle des opérations dès le début de la rencontre, transformant sa domination territoriale et sa mainmise sur le ballon par un penalty d'Ahmed Hasan (34') et une frappe Hosam Hassan (41'). De manière heureuse (un but contre son camp d'El Saka), les Congolais sont revenus au score juste avant la mi-temps mais l'Egypte a su se mettre à l'abri dès le retour des vestiaires grâce à Motaeb (58'), avant d'assoir son succès par un nouveau but d'Ahmed Hasan (89'). L'Egypte a ainsi confirmé son rôle de favori alors que les Congolais ont pu quitter la compétition la tête haute. Personne ne les attendait à ce niveau et certains leur prédisent même un grand avenir sur le continent maintenant que le pays est apaisé ou presque. Le Sénégal a quant à lui défié les lois des pronostics, prouvant que le football était tout sauf une science. Qualifiés miracle après deux défaites pour une victoire en poule, les Lions de la Teranga, blessés dans leur orgueil, ont su renverser le cours du match contre la Guinée pour se qualifier pour les demis. L'entraîneur Abdoulaye Sarr, privé de sa star El Hadji Diouf victime d'une pubalgie, a complètement remanié son équipe et le jeu produit par les Sénégalais a été nettement plus efficace que lors du premier tour. “C'était un vrai match de coupe et on a su le gagner. On avait bien joué pendant 80 minutes contre le Nigeria avant de perdre. On a demandé aux joueurs cette fois de rester concentrés pendant les 90 minutes”, analyse le sélectionneur. Mené 1 à 0 après une erreur de Sylva, le Sénégal, révélation du Mondial 2002, s'est enfin réveillé pour mener 3-1 (puis 3-2) grâce notamment à une belle entente entre Henri Camara et Mamadou Niang, entré en cours de match. “Le Sénégal va se bonifier au fil des matches”, promet désormais Sarr. La Guinée peut, elle, se mordre les doigts. Avec trois victoires en trois matches, les Guinéens, qui ont présenté un très bon football lors du premier tour, se sont décomposés une fois le premier but marqué. “On n'a pas su gérer notre match. On s'est déconcentrés après le premier but. On est sortis du match. Sur l'ensemble du tournoi je suis fier de mes joueurs mais contre le Sénégal, on n'a pas su développer notre jeu. On a fait des erreurs et on les payées cash”, a avoué le sélectionneur Patrice Neveu, qui a aussi mis en cause l'arbitrage et les “éléments extérieurs”.