Asseoir de nouvelles méthodes de distribution et mettre en place des centres de réparation agréés sont les principaux axes de la stratégie de cette entreprise dans notre pays en 2006. “Nous avons réalisé un boom en 2005, nous comptons multiplier nos résultats par 5 ou 6 en 2006”, a déclaré en substance Jean-Pierre Mutel, directeur de Canon North Africa lors d'une brève entrevue au Caire en Egypte. Ont également assisté à cette rencontre Abdelhamid Messaoudi, directeur général de Sabi System, distributeur officiel de Canon en Algérie, et Vincent Guilbaud, responsable commercial des produits Canon, communication et images. En affirmant que le marché algérien a été “le fer de lance de l'entreprise en 2005”, Jean-Pierre Mutel ne cache pas sa satisfaction quant aux résultats obtenus. “Le marché algérien va devenir pour nous le marché pilote de Canon”, a-t-il indiqué avant d'évoquer la stratégie de ce groupe international. Si Canon envisage d'investir quelque 12% de son budget dans la recherche et le développement, il faut également savoir que 1 900 brevets ont été déposés aux Etats-Unis durant l'année écoulée. Ce qui fait qu'entre 2003 et 2004, l'évolution a été très significative. “Nous avons un nouveau produit tous les trois jours”, ajoute J.-P. Mutel pour qui Canon a déjà tracé un plan de développement à l'horizon 2008 et 2010 qui devrait la classer parmi les 100 premières entreprises mondiales en termes d'innovation, de la qualité du produit, de sa finition et du respect de l'environnement. Considéré leader dans le domaine de la photo sur le marché européen japonais et dans les pays émergents, notamment en Afrique et dans les pays de l'Est, Canon est déterminé à s'impliquer davantage en Algérie à la faveur de l'ouverture économique. À cet effet, J.-P. Mutel a parlé de la nécessité de s'ouvrir sur de nouvelles méthodes de distribution. “Nous devons adapter notre stratégie en fonction du marché local avec comme axe de travail l'ouverture de centres de réparation agréés, faire bénéficier le client de la garantie Canon de sorte à ce que tout doit passer par nos distributeurs locaux”, a-t-il dit avant d'ajouter : “Nous travaillons en collaboration avec notre partenaire en Algérie sur le dossier de la maintenance, et donc de la pérennité du produit.” Gratifiant d'un bon point leur partenaire en Algérie, en l'occurrence Sabi System, le responsable de Canon North Africa déclare : “Nous avons totalement confiance.” Quant aux prix du produit, il a laissé entendre que l'entreprise allait étudier les tarifs en fonction du pouvoir d'achat et du marché local, mais jusqu'à une certaine limite, Canon étant une marque haut de gamme et de haute technologie et qu'il ne serait donc pas possible de descendre au-dessous d'un seuil minimum. Cependant, le grand obstacle réside dans le phénomène de la contrefaçon, et les responsables de Canon n'ignorent pas les dégâts qui en découlent en termes de perte de la confiance du client, notamment. Abdelhamid Messaoudi a mis en relief l'impératif de contrecarrer le marché informel afin d'éviter que la confusion ne s'installe. “Il est du devoir du client de faire attention aux produits qu'il achète et il est aussi du devoir des pouvoirs publics de lutter contre la contrefaçon”, a souligné le DG de Sabi System. Mais il n'en reste pas moins que le seul moyen de limiter les effets dévastateurs de ce fléau est de mieux organiser le marché de la distribution. S. T.