L'engagement des grandes compagnies dans le pays pourrait augurer, dans deux, trois ans, la fin des restrictions de l'alimentation en eau potable des populations dans les grandes villes. Fait saillant de la seconde journée du 13e Congrès africain de l'eau, l'intérêt de grands groupes pour le marché du Vieux-Continent. Citons Suez, Veolia, La Marseillaise des Eaux, la Saur. L'Algérie, en particulier, focalise l'intérêt de ces compagnies au regard des mégaprojets programmés dans le secteur dans le cadre du plan de relance 2005-2009. D'aucuns parmi ces géants sont déjà impliqués en Algérie. Suez entame, dès mars prochain, le contrat de gestion déléguée de la distribution de l'eau dans la capitale. Un projet pilote pour mettre à niveau les réseaux d'eau potable et d'assainissement de la capitale et moderniser la gestion de la distribution. L'objectif est d'assurer une alimentation continue en eau potable pour les habitants d'Alger, de mettre fin au phénomène de fuites d'eau dans la capitale. Cette gestion déléguée sera étendue prochainement aux villes d'Oran, de Constantine et de Annaba. L'exposition, qui se tient parallèlement à la manifestation, regroupe des compagnies internationales de renom : Suez, Veolia, Vinci, La Marseillaise des Eaux, Snc Lavalin, ABB, Saint Gobain, Astaldi, Todini. Au stand de La Marseillaise des Eaux, on apprend que cette dernière a remporté avec la compagnie chinoise CGC le marché de la réhabilitation du réseau d'eau potable de Constantine. Elle vient de boucler les travaux pour la partie ouest de la ville d'Alger. Un programme qui, outre la mise en place de la cartographie des réseaux, le schéma-directeur de l'AEP de l'agglomération a permis de réhabiliter un pan de réseaux touchant environ 50 000 habitants d'Alger. Les sociétés locales sont également présentes. L'entreprise privée ETRHB a obtenu une série de marchés en consortium avec des compagnies étrangères. Il s'agit notamment du transfert des eaux du barrage de Tichy Haf à Béjaïa, du lot 3 de celui du grand projet Mao. Quant à l'Office national de l'assainissement, ONA, il affiche un ambitieux programme. En 2006, il compte gérer 48 stations d'épuration contre 24 en 2005, 176 stations de relevage, 445 réseaux d'assainissement représentant un linéaire de 18 900 kilomètres. Enfin, l'Algérie est bien avancée, a-t-on appris, sur les objectifs du millénaire, fixant la réduction à 50% de l'accès à l'eau potable des populations à l'horizon 2015.Le taux de raccordement des populations du pays aux réseaux d'eau potable et d'assainissement atteint 85%. Mais, il reste beaucoup à faire. N. R.