Alors que la logique voudrait qu'à l'approche d'un si important rendez-vous que celui qui attend l'ASMO ce week-end à Béjaïa, la sérénité, l'enthousiasme et la motivation soient les mots d'ordre de ce que doit être la préparation d'une équipe, du côté de M'dina J'dida, il semblerait qu'on tente, dès à présent, de justifier un échec que, apparemment, tout le monde attend, fataliste. Sinon, comment expliquer ce vent de panique qui a soufflé ces dernières 72 heures sur la bâtisse asémiste au point de voir le président du club organiser à la hâte une conférence de presse pour finalement ne rien dire… d'intéressant, sinon ressortir les “vieux tubes” que tout le monde aime fredonner, du style “certains perturbateurs ne veulent pas que l'ASMO accède” ou encore “c'est la faute à ceux dont je ne citerai pas les noms”… Inhabituellement mal à l'aise, Tayeb Mehiaoui a ainsi pointé un doigt accusateur en direction de “certains perturbateurs qui essayent de faire en sorte que l'ASMO n'accède pas”, sans pour autant expliquer pour qui ni comment, se contentant d'affirmer, sans preuves tangibles, “qu'ils sont allés jusqu'à passer la nuit à Béjaïa la veille du match JSMB-MCS”. “Si jamais l'ASMO n'accède pas, ce ne sera pas de ma faute. J'aurai fait mon possible. Je ne suis ni joueur ni entraîneur. Je suis président et mon rôle est de mettre les moyens à la disposition de l'équipe. Je ne gère pas les coulisses. C'est aux joueurs maintenant de prouver de quoi ils sont capables”, devait ensuite déclarer le premier responsable de l'ASMO. Une déclaration qui sonne comme un aveu d'échec à l'avance, tant le conférencier semblait vouloir se démarquer dès maintenant de ce qui pourrait arriver à son équipe. Une assez bizarre manière de préparer un déplacement aussi périlleux que celui que feront les coéquipiers de Benzerga à Béjaïa avec, comme enjeu, cette très courtisée troisième place. Ce qui semble “faire très peur” à Mehiaoui serait lié à la présence dans le camp adverse, celui du MOB en l'occurrence, et de… Hadj Abdallah Mechri, que ce même Mehiaoui a sacrifié au lendemain d'une défaite logique à Zabana face à l'OMR, suite à ce qu'il a qualifiée de “grande pression des supporters” alors que tout Oran sait que c'est un “petit groupe de quatre ou cinq personnes qui a pris cette décision”. Plus rationnel dans ses interventions, l'entraîneur Bouali Fouad, qui a pris part également à ce point de presse, a quant à lui évoqué la nécessite de voir “tout Oran se montrer solidaire de l'ASMO”, mettant en relief “le fait que cette équipe joue l'accession alors qu'elle ne dispose même pas d'un terrain pour s'entraîner”. “Même nos jeunes qui trustent les titres et qui représentent l'école la plus réputée du pays sont obligés de s'entraîner sur une piste d'athlétisme”, abondera dans le même sens le DTS des jeunes catégories, Bekat. Le seul point “positif” évoqué au cours de cette rencontre avec la presse aura finalement été le “probable retour à la compétition de Sofiane Hanister, qui était blessé, dès ce week-end”. A. KARIM