Les étudiants protestent contre les conditions d'hébergement qui vont de mal en pis et dénoncent la sourde oreille des responsables de la direction des œuvres universitaires. Le torchon brûle entre les étudiants de Sidi Bel-Abbès et la direction des œuvres universitaires. La tension est à son paroxysme et les étudiants sont manifestement décidés à faire entendre leur voix pour changer leurs conditions. En effet, en vue de dénoncer la fuite des responsables de la direction de wilaya des œuvres universitaires devant leurs responsabilités pour la résolution des problèmes relatifs aux conditions d'hébergement des étudiants, les résidents de cinq cités universitaires (Ahmed-Beddad, 1 500-Lits, Attar-Bel-abbès, Khawarizmi et Ibn-Rochd) ont entamé, hier, une grève illimitée au sein de ces résidences. Selon des communiqués émanant des cinq comités des cités concernées, la direction de wilaya des œuvres universitaires est montrée du doigt suite au refus de les recevoir. Pis, les étudiants auraient été agressés et malmenés. D'ailleurs, ces comités ont déposé une plainte pour l'ouverture d'une enquête au sujet “de certains dépassements et agressions” dont ont été victimes les représentants des étudiants à l'intérieur même des cités. Par ailleurs, les rédacteurs des communiqués signalent que les autorités locales et la direction générale de l'Onou ont été informées au sujet de leurs conditions d'hébergement déplorables, en vain. Las d'attendre, les étudiants ont donc décidé de prendre en main leur destinée et de mettre les responsables au pied du mur. La seule arme est la paralysie des cités, des restaurants et des administrations respectives et l'entame d'une grève de la faim et ce, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Outre les mauvaises conditions d'hébergement, les étudiants grévistes s'élèvent contre le manque de transport, de chauffage, la mauvaise qualité des repas, les fréquentes coupures d'électricité et l'absence d'activités sportives et de loisirs. De son côté, le directeur de l'Onou, contacté par nos soins, s'en est lavé les mains et a indiqué : “En ce qui me concerne, je n'ai jamais fermé les portes au dialogue. Mais, actuellement, les sections de l'Unja sont scindées en deux groupes et le dialogue séparément avec les deux est impossible. Donc, après concertation avec le recteur et la direction générale, j'ai proposé aux concernés de se mettre d'accord et de venir avec un seul groupe pour un dialogue responsable, franc et transparent.” Et d'ajouter : “Dernièrement, un représentant de la section de la cité Ahmed-Beddad, accompagné d'étudiants, ont agressé le magasinier qui a refusé de leur remettre des produits. La victime a d'ailleurs déposé plainte contre ses agresseurs.” S'agissant des problèmes cités, notre interlocuteur déclarera : “Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour régler l'ensemble des problèmes que rencontrent les résidents des cités, notamment l'entame des travaux au niveau du restaurant de la cité Ahmed-Beddad et celui de la cité Ibn-Rochd sera fermé pour des travaux.” B. AZIZ