Revêtant les caractéristiques d'un grand centre urbain, Ksar El Boukhari est au 2e rang au classement des agglomérations de la wilaya du fait de l'importance de sa population que les sources administratives estiment à près de 80 000 habitants. Très attractive, la ville a reçu un apport humain issu des zones limitrophes des suites de l'exode rural, phénomène qui s'est particulièrement accéléré pendant la dernière décennie. L'augmentation rapide de sa population n'a pas manqué d'avoir des conséquences sur la situation sociale, donnant lieu à l'apparition de nombreux fléaux, notamment ceux inhérents aux problèmes de promiscuité et de bidonvilisation. Ces problèmes ont aussi eu des effets sur l'évolution urbaine en portant atteinte à l'environnement et à la fonctionnalité des différents réseaux. Erigée en chef-lieu d'une circonscription en 1956, la ville, qui a toujours joué le rôle de centre de rayonnement pour toutes les populations de la région, attend de recevoir les moyens qui lui impriment la dynamique nécessaire. Et c'est faute de programmes de développement conséquents en rapport avec ses besoins qu'il est observé l'existence de cas de pauvreté à travers des quartiers où d'importantes franges de la population vivent dans des conditions de précarité extrême du fait du phénomène de chômage qui sévit à l'état endémique. Le nombre réduit des industries publiques, notamment celles relatives à la transformation des aliments du bétail et des emplois offerts par le secteur tertiaire n'ont pas permis de réduire l'important volume des sans-emploi qui tend à augmenter chaque année davantage. Et c'est dans l'objectif de mieux évaluer les différents besoins des populations que le chef de l'exécutif a consacré sa visite de travail, jeudi dernier, pour accélérer le rythme de réalisation des projets retenus et arrêter d'autres mesures devant tendre à donner à la ville l'image qui lui sied. M. E.