Le centre universitaire Larbi-Ben-M'hidi d'Oum El-Bouaghi vit une situation conflictuelle opposant l'administration à la section syndicale affiliée à l'Ugta. Les antagonistes se renvoient des accusations dont certaines sont formulées auprès des instances judiciaires. La situation et les faits ont été plutôt brusqués surtout après la suspension du secrétaire général du centre universitaire et les 5 membres de la section syndicale par le directeur du centre. Pour les faits, selon les termes d'un communiqué de la section syndicale, “le centre universitaire est devenu matière à scandales alimentant la une des journaux et les déclarations du directeur, tenues lors de la grève des 24 et 25 janvier dernier, n'ont fait qu'envenimer davantage la situation”. les document syndical fait référence à des décisions arbitraires de suspension, d'abus d'autorité et d'influence visant à semer la division au sein du collectif des travailleurs. Le directeur du centre universitaire, pour sa part, réfute ces accusations. Selon lui, la genèse de l'affaire remonte à l'été 2005 après son refus d'émarger des “ordres de mission de complaisance” au profit de syndicalistes dont certains comptabilisent un consolidé de 27 jours de déplacements. Selon le même interlocuteur, juste après la rentrée universitaire 2005-2006, soit le 23 novembre dernier, et à l'issue d'une assemblée générale du syndicat, un préavis de grève a été déposé pour le 3 du mois suivant. Le PV de l'assemblée énonce plusieurs griefs pour justifier le débrayage. Pour le directeur du centre, la levée de l'immunité est demandée suite à une volonté de créer instabilité au sein de l'établissement et non-respect des règles de l'exercice syndical. Il cite, entre autres, le non-respect des termes du communiqué signé en commun en date du 5 décembre 2005, l'organisation de réunions lors des heures de travail, le refus d'une rencontre de travail et de dialogue initiée par le wali en date du 22 janvier dernier, les menaces et agressions portées sur des universitaires, des cadres et des agents employés au centre, obstruction à l'exercice de fonction, la dénonciation calomnieuse et la violation des engagements passés avec l'administration. K. M.