La décision prise dernièrement par le patron du MJS de bloquer les bourses de nos deux éléments de base de l'équipe nationale de tennis, Lamine Ouahab et Slimane Saoudi, suscite de nombreuses réactions. Lamine Ouahab et Slimane Saoudi ont décidé, du coup, de prendre part au prochain match de l'Algérie dans le cadre de la coupe Davis. Le père, qui est aussi le manager du tennisman Lamine Ouahab, a tenu à réagir quant à cette décision ministérielle qui prive son fils de sa bourse, sous prétexte qu'il est professionnel. Une raison que Mohamed Ouahab dément formellement. “Le qualificatif de professionnel utilisé par certains responsables à l'égard de Lamine Ouahab est totalement inapproprié. Ce qui montre l'ignorance totale de ces responsables du monde du tennis”, dira M. Ouahab qui précise : “Le tennisman Ouahab dispute pour le moment des tournois de petit circuit organisés par la fédération internationale de Tennis (FIT). Il n'a jamais disputé, faute de moyens financiers, les véritables tournois professionnels (circuit principal) qu'organise l'association des tennismen professionnels (ATP). Il ne peut, de ce fait, bénéficier ni du titre ni des avantages d'un joueur professionnel.” Mohamed Ouahab dénonce : “au moment où son niveau lui permet de disputer les qualifications des grands tournois professionnels pour, peut-être, arriver à s'auto-financier, les responsables du sport algérien n'ont rien trouvé de mieux que de lui mettre les bâtons dans les roues. On a l'impression qu'on veut le saboter. Peut-être que ce qu'on veut, c'est le maintenir dans son classement actuel afin de pouvoir mieux le contrôler et le garder en dépendance sur le plan financier. ça ne sert à rien de cacher le soleil avec le tamis.” Il estime que son fils a toujours reçu des promesses qui n'ont jamais été tenues car, note-t-il, “contrairement aux déclarations de certains responsables du MJS, Lamine Ouahab n'a perçu qu'un tiers de sa bourse en 2002. Il n'a reçu aucun centime au titre de la saison 2005/2006. Mon fils attend jusqu'à maintenant le remboursement de certains frais, le payement des primes de résultats et du salaire d'athlète d'élite comme il le lui a été promis par les responsables”. Il interpelle, de ce fait, les responsables du sport national “de cesser leurs promesses qu'ils n'honoreront jamais. Car Lamine, en tant qu'athlète d'élite, a certes besoin de l'aide de son pays, mais il a également besoin d'être respecté et qu'on ne touche pas à sa dignité”. M. B.