Le chef de la diplomatie américaine a accusé, hier, les régimes autoritaires arabes de nourrir le terrorisme, dans un discours prononcé lors d'une visite à Blackburn en Angleterre. “Qui, aujourd'hui, pourrait honnêtement défendre l'autoritarisme arabe qui crée un tel désespoir qu'il nourrit une idéologie de haine menant des gens à entourer leur corps de bombes et à se jeter dans des immeubles aux commandes d'avions ?”, s'est interrogée Condoleeza Rice, qui s'exprimait à l'invitation de l'institut de politique étrangère Chatham House et de la BBC, et dans le cadre de sa visite à son homologue britannique Jack Straw, élu de Blackburn. Elle a rappelé que “pendant des décennies, les régimes autoritaires du Moyen-Orient ont complètement verrouillé l'espace politique dans leurs pays” et qu'il était nécessaire de changer ce statu quo : “Certains critiques semblent penser que notre soutien aux réformes démocratiques dérange, (...) mais le vieux statu quo était instable.” Les critiques “ont du mal à imaginer comment le processus de réformes pourra progresser au Moyen-Orient”, a insisté Mme Rice : “Laissez-moi vous dire qu'il ne progressera pas sans que les citoyens deviennent libres d'exprimer leurs choix.” Selon la secrétaire d'Etat américaine, l'Irak et le reste du monde arabe ne sont pas condamnés à cet “autoritarisme” et vivent les prémisses d'une culture démocratique. R.I./Agences