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L'autoritarisme est-il une fatalité ?
Monde arabe
Publié dans El Watan le 10 - 04 - 2009

Le monde arabe, Machreq et Maghreb, peut-il être autrement qu'autoritaire ? De l'Atlantique au Golfe, les régimes n'arrivent pas à devenir des Etats et la gouvernance s'habille du néo-patriarcat qu'évoque le chercheur Abdellah Hammoudi, doyen des anthropologues marocains.
Résistant aux poussées démocratiques à travers le monde – notamment depuis la chute du mur de Berlin en 1989 –, les monarchies et pouvoirs pseudo-républicains n'ont fait que tenter de créer des subterfuges de « changement » et d'ouverture contrôlée. Si dans certains émirats du Golfe le pouvoir a consenti des parlements et des médias relativement libres, il lui arrive souvent de refermer le système jusqu'à la prochaine fièvre de contestation. Dans les régimes prétendus « progressistes », tirant jusqu'à épuisement sur la légitimité de la décolonisation, les quelques ouvertures cédées comme des cadeaux au petit peuple – la parenthèse 1989-1991 en Algérie, le Printemps de Damas, etc. – sont vite remises en cause dans « l'intérêt suprême de la nation ». « Intérêt suprême » défini par l'unique objectif de rester au pouvoir avec l'aide des élites nationales corrompues et des complicités internationales. A cette logique autoritaire, même les tendances les plus « progressistes » des politiciens arabes cèdent : regardons la cause palestinienne. En Algérie, la tentation autoritariste s'est nourrie des complicités internationales grâce à la « global war » – qui a sacrifié la liberté au profit de la sécurité – contre le terrorisme, instaurée par l'Administration Bush mais aussi des soutiens internes d'une oligarchie politique et économique. La structure autoritaire, éclatée suivant les démembrements même de l'Administration et des services de sécurité, suit depuis quelques années plusieurs schémas déjà expérimentés ailleurs dans le monde arabe. Voyons l'exemple tunisien qui préfère quadriller la société par les services policiers, plutôt que de s'appuyer sur l'appareil militaire qui peut réserver des surprises.
L'Algérie n'irait-elle pas vers la création d'une super-police totalement contrôlée par le ministère de l'Intérieur, proche du chef de l'Etat ? Les modèles monarchiques du Golfe et leurs corollaires en termes de droit divin et de suprématie des liens tribaux fascinent en Algérie : l'allégeance comme mécanisme efficace de la gouvernance. « Il y a tous ces facteurs structurels qui influencent l'élite dans sa prise de décision : la loyauté tribale ou envers les zaouïas, la famille révolutionnaire et les réseaux clientélistes. Il y a aussi, et surtout, la culture politique du zaïmisme », nous explique la politologue allemande Isabelle Werenfels. Une telle configuration nourrit le divorce entre pouvoir et société. Et le déficit de légitimité n'est contrebalancé que par le renforcement de la sécurité du régime (Amn adaoula) qui doit se défendre… contre sa propre société. Société marginalisée, société à risque. L'autoritarisme creuse ainsi sa propre tombe. « Les forces de la société civile ont été marginalisées, autant que la classe moyenne ou le sentiment de militantisme. L'université est paralysée, les syndicats sont loin des préoccupations des travailleurs. Il n'y a plus de forces organisées capables de mener des changements pacifiques. C'est donc la voie ouverte au changement par le chaos », avertit le sociologue Zoubir Arous. Selon Isabelle Werenfels, l'autre scénario est plus alarmant : « Face à la montée des contestations et en l'absence de manne financière (crise mondiale oblige), y aura-t-il une force politique qui pourrait canaliser cette dynamique de contestation ? L'islamisme radical ou modéré, la gauche ont été décrédibilisés au sein de la société ! Ne reste qu'une possibilité pessimiste : revenir à un leader charismatique qui imposera le changement de manière autoritaire et arbitraire. »


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