Le champion de France, l'Olympique lyonnais, et le club italien AC Milan, qui se sont séparés sur un score de parité (0-0), mercredi à Lyon, en quarts de finale aller de la Ligue des champions de football, conservent l'un et l'autre toutes leurs chances de qualification. Au retour, mardi prochain à San Siro, les Milanais devront obligatoirement l'emporter ou passer par les tirs au but, dans le cas d'un nouveau résultat vierge, pour aller en demi-finale. En revanche, un nul avec un ou plusieurs buts permettra à Lyon de se retrouver pour la première fois dans un dernier carré européen. Car, si l'OL, dont c'est le premier 0-0 en 57 matches de Ligue des champions disputés depuis 2000, n'a pu trouver l'ouverture pour prendre l'avantage, il a au moins empêché l'AC Milan d'inscrire ce fameux but à l'extérieur. Son gardien international, Gregory Coupet, a notamment été décisif à trois reprises, en première période face à Andreï Shevchenko. Au final, pour son quatrième quart de finale européen en sept ans, c'est aussi la première fois que l'OL n'hypothèque pas ses chances dès l'aller. En 1999, à Bologne, en Coupe de l'UEFA, l'OL s'était incliné 3-0 en Italie avant de gagner au retour (2-0). En C1, en 2004 à Porto, il avait perdu 2-0 avant de concéder le nul à Gerland (2-2) où, l'an dernier, un score de parité (1-1) avec le PSV Eindhoven avait entraîné son élimination au retour, aux tirs au but. “Ce 0-0 n'est pas illogique et il peut être intéressant pour le retour”, souligne l'entraîneur Gérard Houllier, regrettant néanmoins que son équipe “ait trop respecté son adversaire, surtout au début”. “Il faudra jouer sans retenue au retour”, estime-t-il, déplorant l'absence de Tiago qui sera suspendu après avoir été averti dans le temps additionnel pour un tirage de maillot sur Kaka. “Il s'est sacrifié pour l'équipe”, note le technicien français qui comptera, en revanche, de nouveau sur son stratège brésilien Juninho. “0-0, c'est un moindre mal”, assure pour sa part le milieu offensif Florent Malouda. “Nous avons vu toute l'intensité qu'il faut mettre dans un tel match”, reconnaît-il alors que Benoît Pedretti estime que “Lyon a été beaucoup mieux lorsqu'il a mis du rythme". “Il faut retenir cela pour le retour”, insiste-t-il. De son côté, l'entraîneur de l'AC Milan, Carlo Ancelotti, note qu'“après un bon début de partie, l'OL s'est repris mais sans mettre en réelle difficulté” l'équipe milanaise. “Rien n'est joué pour la qualification, les deux clubs ont des chances identiques”, assure le technicien italien. Mais, dans l'ensemble, sa formation “a bien contrôlé le jeu concédant très peu de situations difficiles”, souligne-t-il. “Jouer à domicile sera un avantage et nous avons des qualités supérieures à notre adversaire”, estime encore Ancelotti. Car l'AC Milan est invaincu cette saison sur son terrain, où il n'a concédé qu'un nul face à la Sampdoria Gênes (1-1), fin janvier. Mais l'OL peut aussi faire valoir des arguments. Il n'a plus perdu à l'extérieur, toutes compétitions confondues, depuis le 4 mars 2005, à Caen, en championnat de France (1-0), et rappelle, en guise d'encouragement, qu'il réussit bien en Italie avec trois victoires en trois matches : à Rome, en 1995, face à la Lazio (2-0), mais aussi à San Siro face à l'Inter Milan (2-1), en 1997 et en 2002.