Ces joueurs, qui évoluent tous en première division, arrivent à la fin de leur contrat au terme de la saison footballistique. Certains comme Hocine Achiou, Farouk Belkaïd, Slimane Raho, Hocine Mezaïr font déjà l'objet de toutes les enchères. 156 joueurs parmi les 356 que compte le championnat de première division sont en fin de contrat avec leurs clubs. C'est ce que révèle une enquête réalisée par Liberté et dont nous publions là les principaux résultats. Ces joueurs, qui seront donc à la fin de l'exercice 2005-2006 libres de tout engagement, vont évidemment monnayer leurs services à l'intersaison sur le marché des transferts. Les coulisses de ces transactions font déjà les choux gras des tabloïds. La presse a déjà, du reste, percé le secret de certains contacts officieux entre des dirigeants de clubs et des joueurs pour entamer les offres à coup de millions de centimes. Mais, en attendant que la surenchère fasse son effet et que l'agent des subventions alimente le marché noir, voici quelques chiffres intéressants sur la “production footballistique”. En effet, c'est le CS Constantine qui se taille la part du lion avec 20 joueurs en fin de contrat sur un effectif global de 26 joueurs. Imaginez donc l'effort financier que doit consentir le club du vieux Rocher pour garder ces éléments ou renouveler son effectif pour la saison prochaine bien que cette opération dépend de l'avenir des Sanafir parmi l'élite. Vient en seconde position le WA Tlemcen avec 19 joueurs en fin de parcours. L'US Biskra occupe la troisième place avec 16 éléments, puis le NAHD (14), l'USMAn (13), le CABBA (13)… L'on remarque aisément que ces clubs, et à un degré moindre le CABBA, jouent tous leur survie en DI. Y a-t-il donc un lien entre les deux constats ? Il est clair qu'une bonne gestion de l'effectif est importante pour un club dans le sens où un joueur lié pour un contrat de moyenne durée est beaucoup plus impliqué qu'un autre qui s'engage pour une seule saison, comme c'est le cas notamment au CSC et à l'USB, soit les deux clubs les plus menacés par la relégation cette saison. En revanche, les trois équipes sur le podium cette saison, à savoir dans l'ordre la JSK, l'USMA et le CRB, possèdent respectivement 8, 4 et 3 joueurs libres, ce qui explique aussi leur réussite. Le Paradou AC, cette jeune équipe créée en 1994, ne compte qu'un seul joueur en fin de contrat. C'est de bon augure pour les finances de ce club qui n'a, du reste, pas pour habitude de faire des folies sur le marché des transferts. Pour ce qui est des noms qui seront sur le marché, il est clair que certains suscitent des convoitises. Des joueurs comme Deham, Badji (MCA), Belkaïd, Ghazi et Achiou (USMA), Raho, Boudjakdji, Benhadj Djilali (JSK), Mezaïr, Maïza (ESS), Othmani (USMAn), Tall (USMB), ou encore Belhani (CSC) et Ouasti (CRB) vont certainement faire exploser les prix cet été. Si leurs clubs respectifs ne leur renouvellent pas leurs contrats avant la fin de la saison, ce qui se fait très rarement en Algérie, la surenchère sera le maître mot ! Le contrat et la “ch'kara” Depuis l'obligation faite aux clubs de déposer au sein de la FAF les contrats des joueurs, le marché des transferts tend à se normaliser et à sortir peu à peu des sentiers altérés de la fraude. En effet, avec des documents signés par les parties concernées, et approuvés par la FAF qui a mis en place un contrat type de joueurs (la copie doit être retirée auprès de la FAF), il est devenu plus facile à la fédération de contrôler le mouvement des footeux. Du coup, il est beaucoup plus aisé de parer à la velléité de falsification de documents (imitation de signature ou encore signature de deux contrats en même temps). En outre, avec des durées de contrat précisées sur le document en question, les dirigeants ont entre leurs mains des données fiables sur lesquelles ils peuvent baser leur plan de recrutement. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les joueurs en fin de contrat pour choisir le profil qui correspond à leurs besoins en matière d'effectif. La concurrence est du coup saine, même si la surenchère est omniprésente. C'est la loi du plus offrant. Or, auparavant, l'absence de contrats dûment signés donnait à certains dirigeants véreux toute latitude de prendre en otages les joueurs et les soumettre à la fameuse lettre de libération. Des cas similaires ont du reste alimenté les polémiques des années durant avant que la FAF n'intervienne pour mettre le holà à la gabegie. Ceci pour le volet administratif. Pour ce qui est du domaine sulfureux des finances, il faut dire que beaucoup de choses restent à faire. En effet, les montants faramineux des transferts échappent complètement au fisc, en raison de l'absence d'une réglementation claire à ce propos. Tout le monde trouve son compte dans cette affaire, sauf le fisc qui n'y voit que du feu. C'est la loi de la “ch'kara” qui s'érige en maître du marché. Alors que la loi interdit le paiement en espèces pour ce qui est des grosses sommes, les responsables des clubs, dans l'anonymat le plus complet, n'hésitent pas à casser la tirelire sur le marché parallèle du football. 128 JOUEURS LIBRES EN 2007 128 joueurs seront en fin de contrat en 2007, soit à l'issue de la prochaine saison footballistique. Autrement dit, ces joueurs-là seront libres en été 2007, donc transférables. Pour les dirigeants des clubs, cette donne les incite à négocier avec leurs joueurs, surtout ceux qu'ils veulent garder avant l'expiration des délais. Cependant, pour les clubs qui veulent monnayer le talent de ces joueurs, c'est le moment ou jamais de les vendre dans la mesure où, une fois libre la saison prochaine, le club ne peut plus être partie prenante de la transaction, donc point de bénéfice. Or, si ces joueurs sont mis sur le marché dès cet été, ils peuvent leur valoir une plus-value. Tout dépendra donc de la stratégie de recrutement mise en place, car, comme on dit, quand on vend on achète, quand on ne vend pas… LISTE DES JOUEURS EN FIN DE CONTRAT - ASO : Boutouba, Messaoud, Chaoui K. et Balbone. - CRB : Mekhalfi, Ouasti, Saâdi Atef. - CABBA : Koulla, Belayadi, Boutine, Laggoune, Mani, Beddar, Nankop, Khadara, Menguelati, Maouche, Akniouane, Hachemi et Boussaâda. - CSC : Achacha, Belhani, Belhamel, Bouferma, Chouib, Denni, Derrahi, Djablkheir, Fenier, Ghehche, Foudili, Khasrani, Khellaf, Lameche, Madoui, Medjoudj, Namoune, Tibermacine, Sedrati Z. et Sedrati F. - MCA : Deham, Badji, Hamadou, Bouacida, Zmit, Boukaroum et Belahouel. - CAB : Aouiti, Boudaoui, Belgharbi, Benhacen, Boudjelida, Boussada, Cheriet, Bekha, Frioua, Ghenai, Meziani et Soltani. - WAT : Soltani, Dahlab, Benyamina, Larabi, Yadel, Hamenad, Saidi, Taleb. - ESS : Mezaïr, Amrane, Maïza, Yekhlef, Benchaïra, Lahloul, Bensaïd et Djabou. - JSK : Raho, Habri, Bendahmane, Benhadj, Marek, Drioueche, Boudjakdji et Oussalah. - USMB : Abdelaoui, Zouani, Moumene et Tall. - MCO : Binya, Boudia, BousaId, Daoud B., Fosyo, Ghoul, Krebaza, Smahi, Mameri, - USMAn : Aït Ali, Boutabia, Saltni, Amieur, Salhat, Houamed, Bencherit, Sebihi, Benabdelkader, Otmani, Arrar, Benzedioune et Ouichaoui. - NAHD : Meghraoui, Gana, Messas, Benhamlat, Ousserir, Amirat, Mameri, Chaâbana, Chraïtia, Ferhati, Abdeslam, Alliche, Bagamboula et Masonga. - USB : Khaled, Oulhiz, Zitouni, Guenifi, Loukili, Haman, Bendriss, Belmahdi, Boukamacha, Boulainceur, Rezig, Djerbaâ, Hadadj, Felag, Aouamri et Bendabka. - PAC : Messalli. - USMA : Ghazi, Achiou, Belkaïd et Saoula. S. B.
