L'entraîneur national entend ne pas jouer au défaitiste. L'entraîneur Ali Fergani a critiqué, au cours d'une conférence de presse, ses prédécesseurs, le football national, les médias et les joueurs pros qui n'ont pas répondu à l'appel de l'équipe nationale. Visiblement irrité, il s'est montré expéditif, voire courroucé par les questions des journalistes présents. L'entraîneur national a déclaré que l'équipe nationale, depuis son installation, a récolté 4 points mieux que certains, «qui n'avaient récolté que 2 points» , une allusion claire à Robert Waseige. Il a précisé que les chances d'une qualification pour la CAN sont encore intactes même si la mission semble difficile. «Le match de dimanche est à notre portée, il suffit seulement de croire en nos chances», dira l'entraîneur national. Revenant à la défaite cuisante face au Mali à Arles en France, il dira qu'il en a tiré des enseignements. «Nous avons joué avec une défense remaniée à 80% et malgré cela nous nous sommes créé des occasions nettes de scorer. Ce n'était qu'un match d'application et son résultat importe peu» dira-t-il. Il reconnaîtra au cours de sa conférence de presse que le football africain a nettement évolué par rapport au nôtre qui ne produit plus de talents. «Il est malheureux de constater que certains joueurs viennent en équipe nationale alors qu'ils ne maîtrisent pas les rudiments du football», dira-t-il avant de dénoncer le manque d'infrastructures et de moyens qui entravent toute volonté de progression du football national contraint aujourd'hui de faire face à une rude concurrence continentale. Abordant le stage d'Oran, Fergani qualifiera de très bonnes les conditions de déroulement du stage au cours duquel il a programmé 6 séances d'entraînement au stade Zabana ainsi que d'autres d'aération et d'oxygénation au centre équestre d'Es Sénia. «Le volume de travail a été calculé en fonction des capacités physiques de plusieurs joueurs arrivés à saturation avec la fin de saison», dira-t-il. L'autre point abordé par l'entraîneur national est relatif à l'effectif de l'équipe nationale. «Nous avons Madouni qui est blessé, Bouguerra et Brahami qui sont suspendus et nous avons appelé à la rescousse Farouk Belkaïd, Slimane Raho, Karim Ghazi et Mohamed Hamdoud pour palier les défections. Malheureusement, Raho s'est blessé et risque de ne pas être prêt pour le match», dira-t-il avant de préciser que l'essentiel reste la victoire devant le Zimbabwe qui sera possible grâce au soutien du public du stade Zabana, «un public en or qui ne ménagera aucun effort pour nous soutenir comme il l'a toujours fait», avouera Fergani. Il ne manquera pas durant son intervention de «lancer des piques» en direction de Saïfi et Arrache, qui «ont refusé de répondre à l'appel de l'équipe nationale», dira-t-il en précisant que sa mission est de mettre sur pied un ensemble compétitif et non satisfaire les désirs des uns et des autres. Il s'accrochera à plusieurs reprises avec des journalistes auxquels il reprochera un parti pris et une volonté de casser la cohésion du groupe par leurs écrits «souvent non fondés», précisera-t-il. Autour du stage Fergani-Madouni, qui dit la vérité? Madouni présenté par Ali fergani comme étant blessé et incertain pour le match de dimanche s'est montré très étonné en apprenant cela. Pour prouver sa bonne forme, il piquera même un petit sprint dans l'hôtel devant les journalistes. Le staff technique, les nerfs à fleur de peau Lakhdar Belloumi a, à la fin de la conférence, tenté d'arrondir les angles entre certains confrères et l'entraîneur national mais sans résultat, puisque lui aussi avait, à un certain moment, montré des signes d'énervement avant de finir par quitter la salle. Une crevaison retarde la conférence de presse La conférence de presse qui était prévue à 10h n'a démarré en fin de compte que vers les coups de 13 heures en raison d'une panne du bus qui devait ramener l'équipe de son lieu d'entraînement. Et un petit chez la famille Plusieurs joueurs de l'équipe ont préféré passer la première nuit du stage chez des proches au lieu de l'hôtel à l'instar de Benhamou ou encore Madouni les deux émigrés, qui eux, sont originaires d'Oran. «Qu'il me le dise lui-même» Ali Fergani dans sa réponse à la question d'un journaliste qui lui reprochait de ne pas aligner Hocine Achiou d'entrée de jeu, a usé d'un discours confus avant de dire, «si c'est le joueur qui me reproche cela, qu'il me le dise lui-même». Des arbitres burkinabés pour le match Le match comptant pour la huitième journée du groupe quatre pour les éliminatoires combinées Coupe du monde et CAN 2006 sera dirigé par MM.Lassina Pare, Brama Milongo et Philémon Kabe du Burkina Faso. Le commissaire du match sera un Libyen qui sera supervisé par un délégué égyptien. L'arrivée de la délégation du Zimbabwe, qui séjournera à l'hôtel le Phoenix à Es Sénia, a déplacé 18 joueurs, dont plusieurs pros parmi lesquels Benjani et Ndlovu qui évoluent à Sheffield, un club de deuxième division en Angleterre.