Longtemps à l'ombre de Hakim Meddane puis de Moussa Saïb, dont il était le fidèle lieutenant, Farouk Belkaïd s'impose aujourd'hui comme le nouveau patron de la JSK. Sa dernière prestation face au Mouloudia d'Alger n'a fait que confirmer ce nouveau statut de Farouk Belkaïd qui jouit de la confiance de tous. Cet enfant de Bordj Menaiel, qui a fait ses classes à la JSBM locale, qui a fourni nombre de joueurs à la JSK comme feu Hocine Amrous, Slimane Madène et Aziz Ferhat par le passé et Lounès Bendahmane, Nordine Driouèche de nos jours, pour ne citer que ceux-là, est en train de donner la plénitude de son immense talent, lui qui est désormais libéré des secondes tâches auxquelles il était soumis aux côtés des deux premiers joueurs sus-cités. Farouk Belkaïd à lui seul est capable de faire basculer une rencontre lorsqu'il est au mieux de sa forme. Doté d'une grande capacité physique et d'un volume respiratoire des plus importants, Belkaïd avale des kilomètres 90 minutes durant, si bien qu'il devient, de par ses mouvements incessants, insaisissable pour ses adversaires qui ont du mal à le contrer ou à le museler. Mehdaoui, le coach algérois lors du dernier JSK-MCA (6-1), n'avait pu trouver de solution pour le mettre dans un étau du fait que ni Boukaroum ni Fodhili ne sont parvenus à le maîtriser, tant il glissait comme une anguille. Doté d'une grande vision de jeu, Belkaïd parvient à ajuster des passes au millimètre qui constituent un véritable régal pour ses équipiers. Non content de défendre, de porter le danger devant le but adverse, Farouk Belkaïd se permet même le luxe de marquer comme il l'a fait jusque-là avec ses trois réalisations depuis le début de saison dont le dernier en date l'a été justement face au MCA en ouvrant le score à la 16e. Chaque année, son compteur affiche un minimum de 7 buts. Certes, il lui arrive de temps à autre de faire la grosse tête mais aujourd'hui, il semble avoir retenu la leçon, particulièrement depuis un certain JSK-CABBA lorsqu'il a été contraint par Saïb, son coach, à faire banquette, ce qui était loin de le satisfaire, mais l'intransigeance de Moussa a fini par lui faire comprendre les difficultés d'être footballeur mais surtout saisir que dans ce sport nul n'est indispensable. Farouk réintègre l'équipe nationale depuis sa prise en main par Ali Fergani et compte bien s'imposer chez les Verts comme il le fait à la JSK. Pour ce faire, il attend son heure qui sonnera certainement avec une aventure professionnelle qui lui tient tant à cœur.