La non-régularisation par les services concernés de milliers de dossiers relatifs au foncier agricole, notamment, les actes de propriété, les délimitations finales de parcelles, la nature juridique du terrain, qui ont engendré des conflits graves, continue d'alimenter la chronique à Oum El Bouaghi. Ainsi, de nombreux dossiers attendent, depuis plus d'une décennie, d'être régularisés, dans les communes de Aïn Zitoun, Aïn Babouche, Rhia, Meskiana, Souk Nâamane… Les conflits ont été tels que les antagonistes (agriculteurs) en sont arrivés aux mains, nonobstant les affaires se trouvant au niveau de la justice. D'un côté, des agriculteurs qui exploitent, de père en fils, des terres communales, que la révolution agraire a annexées à l'époque, puis redistribuées à des entités collectives agricoles (EAC), et, de l'autre, des agriculteurs, plutôt des attributaires, qui se considèrent dans leur droit d'exploiter ces terres. Cependant sur le terrain, la situation est toute autre. De nombreuses parcelles attribuées sont restées en jachère, depuis des années, alors que le matériel et les équipements de soutien, attribués par l'Etat, ont été revendus. Cette situation a soulevé le courroux de certains agriculteurs, à l'exemple de ceux qui ont adressé des doléances au ministre délégué chargé du Développement agricole demandant son intervention pour la restitution des terres attribuées à l'entité agricole Sola-Loucif de Ksar Sbahi. Ces cas de figure constituent un véritable casse-tête chinois. K. M.