En perdant son match capital contre l'OMR par la plus petite des marges, l'USMH a compromis ses chances d'accession en DI. Cette défaite quelque peu inattendue a laissé un goût d'inachevé chez les nombreux fans qui croyaient dur comme fer au succès de leur équipe face au leader de la super DII, qui a finalement démontré que sa place actuelle au classement n'obéit qu'à la logique des choses. Durant toute la semaine dernière, les Harrachis ne juraient que par la victoire, synonyme pour eux d'une sérieuse option pour l'accession. Ce qui les a rassurés le plus, ce sont les propos de leur président Ameziane Lefki qui ne cessait de répéter, à qui veut l'entendre, qu'il ne fera qu'une bouchée de l'OMR. “Nous sommes les meilleurs de cette division ; nous allons battre nos adversaires chez eux, que ce soit l'OMR ou l'ASMO ; personne ne nous arrêtera.” Cette sortie n'a pas eu l'effet escompté, car elle a plutôt galvanisé ses adversaires qui se sont sentis touchés par de tels propos, et ont juré de tout faire pour barrer la route à l'USMH. “Je ne suis pas contre l'USMH qui demeure un club respecté et qui mérite sa place en DI, mais les déclarations du président Lefki avant le match nous ont fait du mal. À partir de cet instant, on a juré qu'on ne lui fera pas de cadeau ; notre réponse a été sur le terrain, où on l'a non seulement battue, mais éloignée de l'accession. Pour qui il se prend pour nous lancer ce défi ? C'est le club qui est le grand perdant ; on a gagné aujourd'hui pour finir champion, mais aussi pour dire à Lefki qu'un match de football se gagne sur le terrain et non par des paroles qui n'ont aucun sens”, a affirmé l'un des cadres de l'OMR à l'issue du match houleux de vendredi dernier. Il faut dire aussi que les nombreux clans qui gravitent autour de l'équipe ont été la cause de l'échec de l'équipe. Abdelkader Manaâ, ex-président, s'est permis de rentrer aux vestiaires avant le match de l'OMR pour parler aux joueurs qui n'ont pas apprécié cette manière de faire. “Il a laissé le club à genoux ; il est la cause de cette situation, et il ose montrer son visage aux vestiaires pour venir nous tenir un langage d'un autre âge. Tant que les clans connus pour leur hostilité à Lefki ne se retirent pas, l'USMH ne retrouvera jamais la DI. J'ai vu des personnes jubiler après notre défaite contre l'OMR, et dire qu'elles étaient au bureau du club il y a trois saisons. Je vous dis, sincèrement, que c'est la foire à l'USMH”, révèle un joueur harrachi, déçu par la défaite et qui a voulu garder l'anonymat de peur des représailles. Avec 45 points, contre 50 pour l'ASMO, et ce, à trois journées de la fin, il sera impossible à l'USMH de s'accrocher à cette 3e place pour arracher l'accession, sauf si elle gagne à Oran face à l'ASMO dans deux semaines. C'est dire que la mission est vraiment difficile pour eux, l'ASMO se rendra à Saïda (à huis clos) et l'USMH recevra la JSMB jeudi prochain. Si les Oranais gagnent à Saïda ainsi que les Harrachis, l'écart restera de cinq points, à deux journées de la fin, avec un certain ASMO-USMH attendu à Aïn Témouchent, où les Oranais reçoivent leurs adversaires, à la place du stade Ahmed- Zabana d'Oran. Chache claque la porte Sauf miracle, l'accession pour les Harrachis devient avec le temps une chimère. L'arrivée de Boualem Charef à la barre technique n'a pas apporté ce plus attendu. À la veille du match contre l'OMR, l'attaquant Chawki Chache a quitté le groupe pour n'avoir pas été retenu dans l'équipe titulaire. Cette manière de faire témoigne du manque de sérieux dans l'équipe et de l'absence totale de discipline. Charef a voulu le mettre sur le banc pour le faire rentrer en seconde période lorsque les Olympiens n'auront plus de jus pour les obliger à commettre des erreurs et faire éventuellement la différence, mais Chache a préféré abandonner le bateau en pleine tempête. On croit savoir que la direction du club compte l'exclure carrément de l'équipe pour manquement à ses obligations professionnelles. Et ce n'est là que la partie visible de l'iceberg, car l'équipe est minée par de nombreux problèmes. D'ailleurs, des supporters que nous avons rencontrés à la fin du match contre l'OMR ne se sont pas trompés en accusant les joueurs : “S'il vous plaît, dites-le, on n'a pas de joueurs, mais des mercenaires qui sont venus ramasser de l'argent et partir. À l'USMH, les joueurs qui jouent avec dévouement n'existent plus.” R. A.