Au début des années 1980, la wilaya de Mascara avait bénéficié d'un important programme qui a consisté en la réalisation de 25 centres culturels implantés à travers les communes de la circonscription, y compris les plus éloignées, une opération exécutée en un temps record car, à cette époque, toutes les aspirations des autorités locales étaient satisfaites. Une fois achevées, ces infrastructures ont été outrageusement équipées en matériel socio-éducatif destiné aux jeunes : ciné vision, bibliothèque, vidéothèque, billard, baby-foot, ping-pong, cafétéria et salles de spectacle. Dans un premier temps, la gestion de ces centres a été confiée aux APC avant d'être cédée à la direction de la jeunesse et des sports. Néanmoins, au fil du temps, ces infrastructures ont été détournées de leur vocation initiale. En effet, lors du dernier découpage administratif, certaines communes de la wilaya de Mascara ont été élevées au rang de daïras. Pour abriter les sièges de ces nouvelles entités, les centres culturels ont été choisis provisoirement, mais ce provisoire dure toujours. Dans un autre contexte, et en l'absence de tout contrôle, les gestionnaires désignés de certains centres s'adonnent à des activités purement commerciales en faisant payer aux jeunes l'accès aux jeux et en donnant en location les salles de spectacle pour la célébration des différentes fêtes. Certains centres culturels ont été squattés par des citoyens mal logés ou servent de centres de transit pour les victimes des catastrophes naturelles. Mais le vice de forme se situe au niveau du secteur censé avoir un droit de regard sur la gestion de ces centres. A. B.