Les participants à la journée d'étude sur l'“importance et le rôle de la formation professionnelle dans la réduction du risque sismique” ont recommandé, hier à Alger, la nécessité d'introduire des modules de sismologie dans la formation des métiers du bâtiment. Un expert du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), M. Saïd Maouche, a estimé indispensable d'“ouvrir des centres spécialisés dans la sismologie et de créer des laboratoires au sein des institutions, des universités et des centres de recherche sur la sismologie”. Il a relevé, dans une communication portant sur le “bilan scientifique du séisme du 21 mai 2003”, les caractéristiques physiques de ce séisme et les dégâts qu'il a occasionnés, citant notamment “le soulèvement côtier généré par ce séisme” et a averti que son ampleur “peut servir d'expérience à l'avenir pour atténuer les dégâts en cas de séisme identique”. M. Mohamed Belazougui, directeur général du Centre de génie parasismique (CGS), a, pour sa part, suggéré l'introduction d'une formation professionnelle portant essentiellement sur les conséquences des séismes et les mécanismes parasismiques, pour renforcer le secteur de la construction par une main-d'œuvre “qualifiée et professionnelle”. Le directeur du Centre national d'études et de recherches intégrées du bâtiment (Cnerib), M. Hamid Afra est intervenu sur les différents cas pathologiques constatés au cours des différents séismes, notamment, celui du 21 mai 2003, à Boumerdès et relevé les différentes techniques qu'il y a lieu d'adopter pour renforcer les propositions sur la réparation des dommages, générés suite à un événement sismique. M. Afra a plaidé pour l'intégration de modules de prévention et conception parasismique, ainsi que la notion du risque sismique dans les programmes de la formation. Synthèse R. N.