La petite localité de Sidi-Merouane, située à 8 km au nord-ouest de Mila, est sous le choc depuis quelques jours. La population n'arrive pas à croire ce qui s'est passé la semaine dernière dans la mosquée Emir-Abdelkader. Ce lieu de culte a été le théâtre d'un fait de sacrilège à l'encontre du Saint Livre. En effet, le Saint Coran a fait l'objet d'un acte de profanation dans cette mosquée. Les fidèles se sont indignés contre ce qui s'est passé dans cette mosquée. Les faits remontent malheureusement à la veille de la nuit sacrée du 27e jour de ramadhan. Cette nuit-là, l'imam de ladite mosquée découvre stupéfait, sous les tapis de la salle de prière, un Coran souillé d'excréments humains et portant des inscriptions et des dessins blasphématoires. Depuis, l'indignation des fidèles n'a cessé de faire boule-de-neige. Pour le moment, aucune indication sur l'auteur de cet acte ignoble n'est disponible. Toutefois, la tendance générale l'attribue à quelques malades mentaux. Contacté par nos soins, le deuxième imam de la mosquée a, quant à lui, écarté cette piste. “La qualité de l'écriture et la précision des dessins ne sauraient être l'œuvre d'un quelconque malade mental”, nous dira-t-il. Cette thèse est d'ailleurs confortée par la population qui n'hésite pas à s'interroger sur les desseins recherchés par l'auteur de la profanation. Depuis, cette affaire est devenue le sujet de discussions dans les cafés et autres lieux publics. La population locale interpelle les autorités compétentes pour connaître les auteurs qui devront être normalement jugés et punis. Signalons que suite à cela, une enquête a été ouverte par les services de sûreté de la daïra de Grarem. Quant à l'exemplaire du Coran ayant fait l'objet de l'acte profanateur, il a été récupéré par la Direction des affaires religieuses, a-t-on appris. K. Bouabdellah