Le minbar de la mosquée Malek Ibnou Anis du village, construit nouvellement à Boufarik et remplaçant l'ancien, a fait l'objet dans la journée du 23 juin dernier d'un acte de pyromanie. Les autorités au niveau de la commune de Boufarik, président de l'APC en premier, n'arrivent pas à déterminer l'origine ou la cause de cet acte et c'est la Gendarmerie nationale qui enquête afin de tirer cette affaire au clair. La ou les personnes qui ont commis ce sacrilège contre un lieu de culte ne se sont pas arrêtées à cette mosquée puisqu'elles auront à tenter d'incendier la Qobba de Sidi Mahfoudh, quelques dizaines de mètres plus loin et voisine de l'habitation de Zouabri avant de s'en prendre au minbar du village de Amroussa, sis à 4 km plus au sud. La Qobba de Sidi Mahfoudh, un homme saint qui aurait vécu il y a plus de 2 siècles, reçoit aujourd'hui rarement des visiteurs selon le témoignage de quelques personnes rencontrées sur place. Un vieux a déclaré que personne ne pourra porter atteinte à ce lieu protégé par des forces divines : « Même au temps du terrorisme aveugle, toutes les tentatives de détruire ce lieu avec un camion de gros tonnage et d'autres moyens ont été vaines. Pour l'histoire, le camion n'a pu être réparé à ce jour ! » Le saint homme était promené à travers tous les douars environnants, Bahli et Halouya entre autres, afin d'apporter sa baraka. Les ouâdate ou ziarate se font rares et le village vit ou survit dans une espèce de léthargie. L'élu à l'apc de Boufarik, distante de quelque 4 km, originaire du lieu et y habitant, recherche le poste de délégué pour le village afin de rester sur place « mais la daïra n'a pas encore donné son accord », dira-t-il avec un ton de regret. Il est aberrant de trouver en pleine plaine de la Mitidja, à quelques dizaines de kilomètres seulement d'Alger, un lieu démuni de tout, où les jeunes n'ont que le café du coin pour des parties interminables de dominos ou des arbres pour s'y adosser et suivre du regard les rares voitures qui passent. L'intérêt des responsables, élus ou non, se trouve également dans la prise en charge de ces jeunes, terreau de tous les extrêmes.