Invité de Berbère Télévision, le président de la JS Kabylie a eu un sens d'analyse rare, puisqu'il a réussi en quelque quart d'heure de trouver la source de la crise que traverse son club, tout en annonçant des solutions. Le président de la JSK a tenu responsables ceux-là mêmes qu'il a présentés comme messie avant de tirer à boulets rouges sur eux, comme à ses habitudes. De Chay en passant par le dernier match de son équipe face au Mouloudia pour le compte de la Supercoupe, l'invité de Berbère Télévision a évoqué un clan (allusion faite à Medane et Sadmi) qui semble être à l'origine de la crise. Voici donc le compte rendu point par point. Supercoupe Au sujet du dernier match de la Supercoupe, disputé contre le Mouloudia d'Alger, perdu par deux buts à un, le président de la JSK, M. Hannachi a lancé de graves accusations contre l'arbitrage. “Je ne sais qui a instruit l'arbitre égyptien pour nous faire perdre face au Mouloudia lors de la Supercoupe. Nous avons remporté la Supercoupe d'Afrique sans pour autant la fêter comme l'on fait les autres. Ce dont, je suis convaincu, c'est que la société Ring, qui a parrainé l'événement, n'a rien à voir, puisque j'ai rencontré son patron avec qui j'ai eu une discussion. De toute façon, cette Supercoupe était mal partie dès le départ. La veille lors de la réunion technique, on ne s'est même pas entendu sur le montant que devait empocher chaque équipe. Là, j'ai compris beaucoup de choses”, souligne Hannachi sans s'étaler sur le sujet. “C'est la faute du clan” “Aujourd'hui, ce qui se passe à la JSK est le fruit d'une préparation bâclée, on n'a pas bien travaillé et on est en train de payer le prix avec des blessés. Trois ont déjà subi des interventions chirurgicales en attendant le quatrième qui est sur le chemin. C'est à ce moment que le sabotage de la JSK a commencé, je voulais ramener Saïb et certains ont brandi la menace de partir. (Ce jour-là, l'information avait été effectivement rapportée par Liberté et Hannachi l'avait pourtant démentie). Hannachi continue : “J'ai demandé un rapport sur la préparation de l'intersaison, mais il ne m'est jamais arrivé. (Allusion toujours faite à Medane). Chay n'est pas rentré de Suisse avec l'équipe en plus du fait que je n'ai jamais vu un entraîneur faire une heure de travail avec tous les déchets qu'elle comporte. De toute façon, Chay a bien préparé son coup, car il avait établi un contrat en béton ficelé par l'avocat du club (Maître Meriem qui a quitté le bureau directeur), du sur mesure. Lorsqu'il y a un clan (Chay, Sadmi, Medane) dans le club, il faut s'attendre à tout. Chay ne voulait pas travailler, il préférait saboter et contrairement à ce qu'avance une certaine presse, c'est nous qui l'avons poursuivi devant la Fifa et on aura gain de cause. C'est Raouraoua qui m'a dit que vu le contrat signé, c'est-à-dire de manière unilatérale, n'est pas reconnu par la Fifa. Cela dit, aujourd'hui, je peux compter sur les hommes qui composent le nouveau bureau. Avec eux, je suis tranquille.” À propos du coach Gaucho “Concernant l'entraîneur brésilien Gaucho, je l'ai ramené mais on l'a abandonné (allusion faite à Medane). Avec lui, il y avait un problème de taille celui de la langue. Je reconnais avoir fauté, mais là aussi c'est le manager (qui est Baba Aïssa) qui m'a trompé. On avait compté sur quelqu'un (Medane qui parle le portugais), mais il ne l'a pas fait, il l'a abandonné. Encore comme rapporté par la presse, le départ de Gaucho s'est fait à l'amiable, il n'y a eu aucun problème, il a travaillé un mois et on lui a payé un autre mois supplémentaire et c'est tout. C'est moi-même qui l'ai conduit jusqu'à l'aéroport et avant de partir il m'a dit : Tu as une bonne équipe, mais tu as bien fait de m'arrêter”, et là j'assume mes responsabilités. Avant de faire appel au Brésilien, j'ai été en contact avec un entraîneur français (Notheaux, ndlr), mais Chay l'a contacté et j'ai laissé tomber sa piste, et là j'ai laissé tomber toute la piste française. En vérité, c'est Notheaux qui après avoir reçu l'offre de Hannachi s'est tourné vers Chay pour avoir son avis. “Le clan a brisé Raho et Ousslati” “C'est le clan (Medane, Sadmi et Chay) qui faisait jouer ceux qu'ils veulent, le problème de Raho et Ousslati, ce sont eux aussi. Demandez également à Douicher Lamara, Habri et Belhadj pourquoi ils ne jouaient pas, ils vous le diront. Il y a eu un acharnement sur Raho, au début il est capitaine de l'équipe, on lui enlève le brassard. De retour de Zanaco — 52 heures de vol —, j'ai eu à discuter avec Chay, ce jour-là, je lui ai demandé de faire tourner l'équipe et de faire des changements, de faire reposer ceux qui ont trop joué, mais rien. Au retour, on a perdu face au CRB à cause des pratiques de Chay et de son clan. On a même perdu Benmoussa (actuellement au PAC) à cause d'eux, puisqu'il savait qu'il n'aura pas la chance de jouer et qu'il subira ce qu'a subi Ousslati. Tout ça, pour vous dire le mal que Chay a fait à la JSK.” “Saïb savait très bien qu'il était l'adjoint de Aït Djoudi” “Je viens d'apprendre que Moussa a décidé de se retirer officiellement. Dommage. J'aurais aimé qu'il m'informe de sa décision de partir. Pourtant, il avait accepté lors d'une réunion avec Aït Djoudi que ce dernier soit le chef de la barre technique et que lui serait l'adjoint avec bien sûr des prérogatives. Je dirai aussi que Saïb a été choqué par les déclarations d'Aït Djoudi qui a insisté que c'est lui qui décide. Un jour, j'apprends qu'il est malade, puisqu'il est en Tunisie, ma foi, lorsqu'on s'engage, ce n'est pas à cause que quelques mots qu'on abandonne. Par le passé, j'ai proposé à Moussa de prendre seul la barre technique, mais il refusé. Cela dit, on va ramener un adjoint incessamment pour seconder Aït Djoudi”, martèle-t-il. “Aucun politicien de la région n'a aidé la JSK” Pour le président de la JSK, la classe politique de la Kabylie est loin d'être soucieuse quant aux problèmes que subit chaque jour la région, laquelle (classe politique) selon lui, ne joue aucun rôle au sein de la société kabyle. “Je dis bien, aucun homme politique de la région n'a aidé la JSK, et je défie quiconque de prouver le contraire et dire qu'il a fait des projets pour la Kabylie. Aujourd'hui, la région est devenue catastrophique avec les maux sociaux. Aujourd'hui, le banditisme ne cesse de “hausser” en Kabylie”, a ajouté l'invité de Berbère Tv. “Celui qui a un programme est le bienvenu” Alors qu'un communiqué parvenant notamment au niveau de la rédaction signé par le président Hannachi lui-même faisait état des dates de l'AGO prévue pour le 15 novembre et de l'AGE pour le 23 décembre, voilà que Hannachi décide autre chose. Dans son intervention à Berbère TV, seule l'AG ordinaire est évoquée. “Comme je l'ai déjà dit, je vais donc organiser l'AG ordinaire dans les délais fixés c'est-à-dire le 15 novembre. Je suis élu pour quatre ans, j'ai organisé l'AGE il y a deux ans, mais personne ne s'est manifesté pour prendre le club, aujourd'hui encore je dis que celui qui a un programme et qui veut prendre la JSK, il est le bienvenu. Moi, j'ai toujours fait appel aux enfants du club pour venir apporter leur soutien, mais rien”, indique-t-il. Nouveau stade de Tizi Ouzou Pour le président de la JSK, la pelouse du stade du 1er-Novembre sera remplacée par une autre de 5e génération. Concernant le projet du nouveau stade, le président des Canaris insiste que les choses avancent. “Le stade du 1er-Novembre connaîtra incessamment une nouvelle pelouse en plus du problème d'éclairage qui sera réglé aussi. De ce côté, je dirais que j'ai eu les assurances même du ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, qui m'a promis que tout cela sera réglé. Par rapport au nouveau stade, les choses avancent puisque le terrassement a déjà commencé. Le projet coûtera la somme de 79 milliards de centimes. C'est un privé algérien avec une société portugaise qui s'en chargent”. Au passage, Hannachi n'a pas manqué de parler du cas de son ancien attaquant Bezzaz. Selon lui, la JSK qui a reçu une missive de la Fifa sera bientôt dédommagé et on aura l'équivalent d'un contrat d'une année. Pour rappel, l'affaire Bezzaz, transféré de la JSK à Ajaccio, a rejoint l'équipe de Valenciennes sans que la JSK n'ait pu profiter d'une indemnité comme cela était prévu dans les clauses du transfert initial. NAZIM A.
