“Je suis venu vous écouter.” Cette entame du discours du wali devant les membres de la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura (CCID) a donné libre cours aux interventions de ses représentants mettant ainsi le doigt sur la plaie. Le président de la chambre régionale a cerné la problématique de l'investissement en Kabylie. Un investissement, comme il est explicité dans le propos de M. Medjkouh, qui se trouve au point mort. Beaucoup d'entreprises ont été délocalisées depuis. Cette récession économique interpelle au plus haut point la CCID, une organisation qui regroupe les wilayas de Tizi Ouzou et Bouira, et forte de 70 000 affiliés, dont 700 membres. Le problème récurrent soulevé par les intervenants reste celui des zones industrielles, d'activités et de dépôts. “Les zones d'activités, censées être la vitrine économique de la wilaya, qui sont devenues de véritables repoussoirs. C'est un outil dans un piteux état”, dénonce Ameziane Medjkouh. Outre cette situation déplorable d'un substrat de développement économique, l'orateur s'interroge également sur le sort réservé à l'Observatoire des investissements, un instrument composé de patrons d'entreprises et de l'administration et dont la raison d'être est théoriquement d'insuffler une dynamique économique dans la région. Cet Observatoire ne s'est pas réuni depuis cinq ans. Pour relancer l'activité économique dans la wilaya, M. Mazouz mise sur trois paramètres : la finance, l'espace et les moyens de réalisation. C'est dans ce sens qu'il annonce le lancement de tous les projets d'ici le 31 décembre prochain. Cet effort de l'Etat ambitionne de préparer les conditions d'une relance effective de l'investissement. YAHIA ARKAT