Les premières précipitations qui tardent à faire leur apparition sont très importantes, voire décisives pour la campagne labours-semailles. Même si les premières précipitations enregistrées pendant le mois de septembre ont permis un lancement normal des travaux préparatoires de la campagne labours-semailles, l'absence de pluie tout au long de ces dernières semaines n'a pas manqué de susciter l'appréhension des agriculteurs. Ces derniers ne cessent de scruter chaque matin le ciel dans l'espoir d'entrevoir les cumulonimbus chargés de pluie afin de continuer à mener l'emblavement de leurs terres. Pour certains, rien n'inspire encore à l'inquiétude après les baisses de température des derniers jours, notamment pour les étendues céréalières situées dans les zones des hautes plaines et de montagne. Cependant, les importantes superficies situées dans la bande steppique de la wilaya risquent de souffrir de la sécheresse qui sévit depuis de longues semaines. Ainsi, selon les avis des spécialistes, la situation ne compromet en rien les cultures situées dans les zones humides du nord de la région où existent les plus importantes plantations arboricoles et de nombreux vergers. En tout état de cause, le spectre de la sécheresse ne deviendra un véritable souci que si le manque de pluie venait à persister quelques semaines encore. Aussi, le retour de la pluie est aussi attendu pour permettre de reconstituer les eaux des réserves naturelles et superficielles et de continuer à satisfaire les besoins de la population en eau potable. Bien que d'importantes quantités de pluie tombent chaque année sur la zone montagneuse et intermédiaire du territoire de la wilaya, l'alimentation en eau des grandes agglomérations et des principales villes est toujours assurée grâce aux transferts de l'extérieur, notamment du barrage Ghrib, dans la wilaya d'Aïn Defla, et du champ de captage de Birine, dans la wilaya de Djelfa. Cette dépendance n'est pas sans risque sur la distribution de l'eau potable des villes concernées, faute de capacités suffisantes de mobilisation des eaux superficielles par manque d'ouvrages de stockage. Espérons que les pluies salvatrices ne tarderont pas à arroser les vastes étendues céréalières et fruitières de la région et redonner espoir aux fellahs qui continuent vaille que vaille de tirer leur subsistance des fruits de leurs terres. Le retour des pluies permettra également aux services agricoles de maintenir leurs prévisions dans les limites initiales basées sur une superficie totale à emblaver de l'ordre de16 000 ha. Ces prévisions risquent d'être revues à la baisse si toutefois le retard des précipitations venait à se prolonger. M. El-Bey