La dernière session de l'APW d'Alger pour l'exercice 2006 et aussi la dernière pour l'actuelle assemblée, dont le mandat s'achève en 2007, a été consacrée à l'étude et à l'adoption du budget supplémentaire, dont le montant s'élève à 22 947 382 335,93 DA. L'équipement et l'investissement occupent 63,28% du budget total, soit 14,6 milliards de dinars, alors que 8,28 milliards de dinars, soit 36,6%, sont consacrés au fonctionnement. Ce budget prévoit 21% de subventions aux EPIC, 20% aux communes, 17%, 6%, 5%, 7,5% respectivement aux secteurs des travaux publics, hydraulique, éducation et jeunesse et sports. Comme on peut le comprendre à travers ces affectations, le gros du budget servira essentiellement à couvrir les frais qu'aura à générer l'opération “Alger capitale arabe de la culture” au niveau des communes de la capitale, même si l'enveloppe consacrée à cette grande manifestation a été déjà affectée à la structure chargée de sa gestion. Pour la première journée de cette session, on remarquera, comme d'habitude que les dossiers soumis à l'étude accusent beaucoup de retard comme l'ont d'ailleurs souligné les élus. Un retard que le P/APW Mahmoud Zaine a justifié par la période des congés d'été et le Ramadhan. Dans son intervention, le wali d'Alger, Abdou Mohamed-Kebir, a d'emblée fait un rappel sur les activités de la wilaya, notamment les réalisations des différents secteurs (finalisés ou en cours). Pour sa part, il expliquera que certains projets ont connu un retard en raison essentiellement des appels d'offres infructueux. “Néanmoins, 8% ont pu être concrétisés ou en voie de l'être dans le courant du 1er trimestre 2007 comme le pont des Bananiers, Fernane-Hanafi ( ex-Vauban) et la trémie de Club-des-Pins”, rassure-t-il. En dehors des grands projets de l'Etat (ponts et autoroutes), 7,8 milliards de dinars ont été alloués pour la réfection des routes. Il parlera aussi de l'aménagement des grands ensembles urbains comme Aïn Naâdja, Ouled Fayet, Draria, Bab Ezzouar et Aïn Benian. “160 milliards de centimes ont été débloqués pour le réaménagement de certains quartiers”, dit-il. Sur le plan environnemental, le wali a précisé que le lac cinégétique de Réghaïa a été ouvert pour la première fois au public depuis 1962. La forêt de Baïnem, totalement sécurisée, sera remise en valeur très prochainement. Une autre bonne nouvelle pour les habitués et les nostalgiques du Jardin d'Essais du Hamma : sa réouverture est prévue dans quelques semaines avec un nouveau look, bien sûr. Selon M. Addou, ce jardin sera désormais patrimoine de la wilaya. On s'attelle actuellement à préparer le décret exécutif, ainsi que la désignation d'une entreprise qui sera chargée de sa gestion. Concernant les grands projets (faculté de médecine, faculté de droit et le lycée international), il fera savoir que les études sont terminées et que les appels d'offres seront lancés avant la fin de cette année. Quant au PDAU et la mise en valeur de la baie d'Alger, le wali a déclaré qu'une sélection des BET est actuellement en cours. De la nouvelle ville de Sidi-Abdallah, il faut rappeler que l'ANSA a été dissoute. Le projet est géré par le ministère de l'Environnement. Cependant, si de telles réalisations ont été accueillies favorablement par les présents, il y a lieu de noter que le débat autour du BS était plutôt corsé. Des élus sont montés, en effet, au créneau pour dénoncer des irrégularités commises par la structure exécutive quant au détournement de certains projets de leur vocation initiale. À titre d'exemple, on cite la cité de l'Enfant (Ben Aknoun), deux bains-douches au centre de repos pour personnes âgées (Sidi Moussa - Bab Ezzouar) et le centre culturel de Oued Koriche. De même qu'on reproche l'affectation d'enveloppes financières exagérées aux EPIC sous forme de subventions, et ce, dans le but de les indemniser sur des travaux effectués au profit de l'administration (relogement et démolition de vieilles bâtisses). Des questions auxquelles le wali d'Alger et le P/APW auront à répondre dans un débat qui s'annonce houleux pour la deuxième journée. À noter enfin que cette session a porté le nom du défunt Mahfoud Keddache, en hommage à l'historien qui était lui-même membre de l'APW. ALI FARES