Les travaux du séminaire de formation sur la lutte contre les filières de l'immigration clandestine ont débuté samedi à Illizi, en présence des autorités locales et des cadres centraux et locaux de la Police des frontières. Organisées par les services de la Police des frontières de la wilaya d'Illizi, sous l'égide de la Direction de la Police des frontières (DPE), ces journées de formation auxquelles participent également des représentants de la justice, des douanes, de la Protection civile et de la Gendarmerie nationale, s'inscrivent dans le cadre de la coopération algéro-française en matière de police. Selon l'exposé de deux experts de la police française, l'objectif de cette rencontre porte notamment “sur l'acquisition de nouvelles connaissances et méthodes de travail dans le domaine de la lutte contre les filières de l'immigration clandestine selon l'expérience française en la matière, ainsi que sur la dynamisation des brigades de la police terrestre en matière de lutte contre les réseaux d'acheminement d'immigrés clandestins”. Pour le sous-directeur de la Police des frontières, “le phénomène de l'immigration irrégulière qui ne cesse de progresser nécessite l'élaboration d'une stratégie globale entre pays d'origine et pays d'accueil”. Citant les raisons qui poussent ces personnes à quitter leur pays, il a relevé, entre autres, les conditions sociales et les conflits internes. L'Algérie, ajoute-t-il, est passée de pays de transit à celui de séjour, générant ainsi l'émergence de fléaux sociaux, tels que la drogue, la prostitution et l'insécurité, annonçant à ce propos la mise sur pied, dès 2007, des brigades de la Police des frontières terrestres pour y faire face. Selon un bilan des services concernés, plus de 5 000 immigrés clandestins ont été reconduits hors territoire de la wilaya d'Illizi, durant ces trois dernières années. R. N./APS