C'est à partir de demain que la bibliothèque nationale d'El-Hamma accueillera la sixième édition du salon national du livre auquel sont attendus soixante éditeurs algériens. Il faudra cependant compter sans la participation des éditions Casbah, Chihab et de l'entreprise nationale des arts graphiques qui n'ont pas répondu, jusqu'à hier, à l'invitation des organisateurs, la bibliothèque nationale (BN) et le syndicat national des éditeurs de livres (Snel). Ce sera au professeur Sanhadji, spécialiste de la lutte contre le sida, qui inaugurera le premier jour le cycle de conférences programmées par la BN et le Snel. Ces deux organismes, comme annoncé hier lors d'une rencontre avec la presse, ont signé une convention aux termes desquels la BN s'engage à acquérir 100 exemplaires de chaque ouvrage édité par un adhérent du Snel, opération envisagée comme un soutien à l'édition nationale. “En attendant l'implication effective de l'Etat”, a encore une fois souhaité Amine Zaoui, le directeur de la BN. Mais avant cet engagement étatique, et pour tenter de relancer la lecture, ce dernier a proposé aux plus hautes autorités du pays, à l'en croire, la création d'une caisse nationale de soutien au livre. “Cette caisse sera alimentée par les 15 à 20 centimes prélevés sur chaque paquet de cigarettes vendu. Je suis persuadé que cet apport financier serait à même de lever l'obstacle que pose le prix du livre.” Avant que cette taxe sur le tabac ne soit effectivement appliquée, le Snel propose à la BN une ristourne de 35% sur le prix du livre, a indiqué Mohamed-Taher Guerfi, président du syndicat des éditeurs. Ces mêmes organisateurs ont également annoncé l'institution d'un prix consacré au meilleur article de presse traitant du livre. “La dotation de ce prix ne sera pas symbolique, mais réellement conséquente”, a promis Amine Zaoui. SAMIR BENMALEK