Aucune indication n'a été donnée sur les circonstances exactes de la libération et encore moins sur l'éventuel paiement d'une rançon. Le jeune commerçant de Maâtkas, Hocine Zitoun, enlevé par un groupe terroriste du GSPC, le 4 novembre dernier dans un faux barrage dressé sur le sinistre CW147 menant de Tizi Ouzou à Maâtkas, a été libéré dans la soirée de samedi à dimanche par ses ravisseurs aux environs de Oued Aïssi (5 km de Tizi Ouzou), après une captivité qui aura duré exactement 28 jours. Il faut dire que cette bonne nouvelle s'est répandue telle une traînée de poudre à travers les quatre coins de la circonscription de Maâtkas au point où, hier matin, de nombreux proches de la famille, mais aussi des citoyens de tous bords ont pris d'assaut le domicile de la victime pour partager l'heureux dénouement après cette dramatique affaire qui a tenu en haleine toute la population pendant presque un mois. Il est à préciser aussi que l'émotion n'a pas laissé place à toute autre considération dès lors que les membres de la famille ont tenu à remercier tous ceux qui ont été à leurs côtés lors de cette épreuve très difficile. “El hamoudillah, notre frère est parmi nous. Merci”, s'est contenté de dire en substance l'aîné de la famille Zitoun, sans évoquer les circonstances exactes de la libération de son frère benjamin, ni encore sur l'éventuel paiement d'une rançon. Ce n'est pas la première fois que la région assiste à un acte de kidnapping opéré par les groupes du GSPC dans leur ultime objectif de trouver d'autres moyens de financement de leurs activités terroristes. Le déploiement de l'armée dans la région et particulièrement contre les maquis islamistes depuis le 31 août dernier, date marquant l'expiration du délai accordé aux groupes terroristes, dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, pour déposer les armes a probablement poussé les éléments du GSPC à sortir de leur repaire. L'attentat meurtrier perpétré contre le P/APW de Tizi Ouzou fait partie de la stratégie adoptée par le GSPC en vue de desserrer l'étau d'autant que l'armée a verrouillé la plupart des accès dont disposaient les groupes armés afin de s'échapper vers Boumerdès et Bouira, deux wilayas limitrophes qui constituent l'un des plus importants maquis du terrorisme au centre du pays. La découverte de casemates pleines d'armes et de documents subversifs à Bouira ainsi que le démantèlement de réseaux de soutien non seulement à Boumerdès, mais aussi à Alger confirment, si besoin est, la situation difficile que vit aujourd'hui le GSPC même s'il tente de le démentir en perpétrant des attentats ou des embuscades contre les convois de l'armée. M. O.