Le chef de l'Etat de la République de Corée a émis le souhait que l'Algérie accorde aux entreprises coréennes “tout encouragement dans la mesure du possible”. Le niveau de coopération atteint par les relations entre l'Algérie et la Corée du sud semble avoir donné des motifs de grande satisfaction au président de la République de Corée, M. Roh Moo-Hyun, qui s'est “félicité”, dans un message adressé au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, de l'intensification des relations entre l'Algérie et son pays et de l'“augmentation remarquable” du volume du commerce bilatéral. “Depuis que Votre Excellence et moi-même avons signé la “déclaration de partenariat stratégique”, je me félicite de voir que la coopération entre nos deux pays s'est intensifiée dans tous les domaines et le volume du commerce bilatéral a augmenté d'une manière remarquable”, a écrit le président Roh Moo-Hyun dans son message. Le président coréen a, selon toute vraisemblance, gardé un bon souvenir de sa visite à Alger et de l'accueil qui lui a été réservé. Mais il a surtout tenu à mettre en relief l'insistance du président Bouteflika à hisser le partenariat entre les deux pays à un niveau exemplaire. “La visite en Corée de la délégation algérienne me fait rappeler l'accueil que Votre Excellence m'a accordé et votre enthousiasme sans borne pour la coopération économique entre nos deux pays qui m'ont profondément touché lors de ma visite d'Etat dans votre pays”, a-t-il affirmé. Il a, dans ce sens, qualifié de “phénomène très encourageant”, le grand nombre d'“excellentes entreprises coréennes qui participent activement au développement de plusieurs grands projets de l'industrie, des télécommunications de base, de la pétrochimie, de la défense, des énergies et des minéraux en Algérie”. Il a estimé que ces entreprises, qui ont acquis des expériences variées et des technologies de haut niveau, à travers la concurrence globale, “ne cherchent pas seulement à réaliser des bénéfices, mais montrent également un grand intérêt pour leur contribution à la croissance économique de l'Algérie, par le transfert de technologie et de savoir-faire managérial aux entreprises algériennes, et de la création d'emploi et autres”. M. Roh Moo-Hyun en veut pour preuve le fait que les domaines dans lesquels ces entreprises poursuivent leurs projets d'investissement “sont des industries qui revêtent une importance stratégique pour le développement économique”. Il a, par ailleurs, exprimé sa “conviction” que, si ces projets d'investissement sont “couronnés de succès, ils constitueraient un modèle à suivre pour d'autres entreprises coréennes dotées de hautes technologies et du savoir-faire managérial compétitif”. Cependant, si l'on se réfère aux propos de Roh Moo-Hyun, les Coréens ambitionnent d'aboutir à un véritable partenariat stratégique tel qu'engagé au niveau politique entre les deux Etats. En effet, le président coréen a considéré que les projets en question offriraient “une opportunité aux relations de coopération économique entre nos deux pays pour prendre un nouvel élan de façon à contribuer à incarner le partenariat stratégique”. Le chef de l'Etat de la République de Corée a, toutefois, émis le souhait que l'Algérie accorde aux entreprises coréennes “tout encouragement dans la mesure du possible”. Le président Roh Moo-Hyun a conclu son message, en adressant ses remerciements au président Bouteflika pour son “zèle ardent pour le renforcement des relations d'amitié et de coopération” entre les deux pays. Le message du président sud-coréen est en fait une réponse à une lettre du président Bouteflika qui lui a été remise le mois dernier par le ministre des Participations et de l'investissement, M. Hamid Temmar, en visite dans ce pays, qui a séjourné en Corée en compagnie d'une “très forte délégation” d'hommes d'affaires algériens. Lors de cette visite, les deux parties ont réaffirmé les engagements pris par les deux pays de mettre en œuvre la “Déclaration de partenariat stratégique” signée cette année à Alger par les deux présidents. La visite de Temmar avait pour objet d'évaluer les progrès accomplis depuis le sommet d'Alger de mars 2006 et de définir les grandes lignes d'un programme d'actions prioritaires à mener à court et moyen terme. Hamid S.