L'affaire des cinq élus de Tidjellabine, incarcérés depuis une année à la prison d'El-Harrach pour plusieurs chefs d'accusation, vient de connaître son dénouement avec l'acquittement de quatre membres d'APC (deux MSP et deux indépendants) alors qu'un autre, un indépendant, a été condamné à un an ferme. Tel est le verdict rendu avant-hier dans la soirée par la cour de Boumerdès. Le tribunal de Boumerdès avait prononcé, le 31 décembre 2005, une peine de 18 mois de prison ferme à l'encontre des cinq élus pour divers chefs d'accusation, notamment “vols et falsification de documents administratifs”. Le verdict, rendu avant-hier, après trois reports, a été accueilli avec des cris de joie et des applaudissements par de nombreux citoyens qui se sont massés dès 8h du matin devant le siège de la cour. Cette affaire remonte à 2005, lorsque sur une plainte du secrétaire général de l'APC et au bout d'une longue enquête menée par la brigade de recherche de la police de Boumerdès, le procureur près le tribunal de Boumerdès décida de placer sous mandat de dépôt les cinq élus. Il leur a été reproché d'avoir falsifié une délibération se rapportant à la location du marché de véhicules de Tidjellabine et d'avoir subtilisé le cachet de la commune mis à la disposition du secrétaire général de l'APC. Les cinq élus, qui avaient tout le temps crié leur innoncence, avaient dans un premier temps dénoncé “la manière dont a été loué le marché de véhicules” comme ils se sont soulevés sur la gestion de l'APC qualifiée de “très mauvaise”. Ces critiques ont été démenties par le maire qui a fait d'ailleurs l'objet d'un retrait de confiance, mais faute de quorum réglementaire leur demande fut rejetée par la wilaya. Mais, le problème prend une autre dimension, lorsque le secrétaire général décide de porter plainte suite à la disparition d'un cachet de l'APC et d'autres documents administratifs. M. T.